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« J’ai du mal à m’expliquer, quand même, comment le pouvoir ne savait pas du tout ». « Où s'arrête la chaîne du mensonge ? Qui savait et n'a rien dit ? » « Qui peut croire aujourd’hui que François Hollande et Jean-Marc Ayrault n’étaient au courant de rien ? » Depuis les aveux ce mardi de Jérôme Cahuzac sur l’existence de son compte dissimulé à l’étranger, un vent de tempête souffle sur la classe politique française. Si le gouvernement chante lui la même chanson, un refrain se fait de plus en plus insistant du côté de l’opposition : le pouvoir ignorait-il vraiment la situation ?
« François Hollande savait »
Najat Vallaud-Belkacem l’a réaffirmé ce mercredi sur Europe 1 : « Ni Hollande ni Ayrault n’étaient au courant, bien entendu ». Des informations du Canard Enchainé et du Point laisse pourtant entendre que le chef de l’Etat était au courant de l’existence de ce compte depuis décembre. « Dès la fin décembre, le Château avait été destinataire d'une note blanche confirmant les informations de Mediapart » écrit ainsi Le Point. Des révélations qui viennent s’ajouter aux accusations d’Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart. « François Hollande savait exactement ce que tout le monde savait. Les informations étaient sur la table de manière très documentée dès le début décembre » a-t-il déclaré sur France Culture. « Je le dis comme je le pense, François Hollande n'a pas d'excuse. Il n'en a aucune ».
Selon M6, Manuel Valls aurait de son côté demandé à la DCRI (la Direction centrale du renseignement intérieur) le 4 décembre dernier, d’analyser pour authentification l’enregistrement sonore diffusé par Mediapart, dans lequel Jérôme Cahuzac évoquait son compte bancaire suisse. « Les hommes du renseignement concluent dans les 48 heures qu'il ne s'agit pas d'un montage et que la voix sur l'enregistrement sonore est très probablement celle de Jérôme Cahuzac » indique la chaîne.
Le gouvernement va-t-il survivre à cette crise ?
Des allégations aussitôt réfutée par un communiqué de la Place Beauvau. « En aucun cas, il n'y a eu d'enquête parallèle, ni avant, ni pendant celle menée depuis le 8 janvier 2013 sous la direction du procureur de la République de Paris par les services de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ): division nationale d'investigations financières et fiscales (DNIFF) et sous-direction de la police technique et scientifique (SDPTS) » affirme le ministère de l’Intérieur.
Pierre Moscovici est lui aussi accusé par l’opposition d’avoir voulu blanchir Jérôme Cahuzac. Le gouvernement apparait de plus en plus fragilisé et une question se pose désormais : comment François Hollande et sa majorité vont-ils pouvoir se sortir de cette crise ?