La fin de semaine et le week-end du 7 décembre seront marqués par un net refroidissement des températures et un risque de chutes de neige sur une bonne partie du pays. Voici, d'après les prévisions de La Chaîne...
Certains épargnants peuvent d’ores et déjà se frotter les mains. Pour d’autres, en revanche, il y a matière à s’inquiéter… Et pour cause ! L’inflation, semble-t-il, s’apprête à pointer de nouveau le bout de son nez. En 2020, elle avait considérablement baissé et finissait sa course à -0,3% en décembre. Depuis, elle repart en flèche ainsi que le rappelle MoneyVox. En janvier 2021, par exemple, elle a progressé de 0,9% par rapport à la mesure réalisée à date l’année passée.
L’inflation, rappelle le site officiel Vie-Publique.fr, constitue "la perte de pouvoir d’achat de la monnaie, qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix". Elle peut avoir plusieurs, parmi lesquelles l’inflation dite "par la demande" qui correspond à une situation où la demande augmente plus vite que l’offre de bien. Dans ce cas-ci, c’est la soudaine rareté des produits qui explique leur hausse de prix. Autre cause probable : l’inflation dite "par les coûts". Il s’agit cette fois de la hausse des frais auxquelles font face les entreprises et qui sont ensuite reportées sur les prix.
Dans tous les cas, c’est une situation qui a de quoi inquiéter les épargnants, rappelle MoneyVox. Particulièrement celles et ceux qui récemment encore pariaient sur le Livret A.
Livret A : pourquoi faut-il s’inquiéter pour 2021 ?
Plusieurs dangers pèsent supposément sur l’épargne des Françaises et des Français. Certains soutiennent par exemple la nécessité d’un impôt pour relancer l’économie de la nation. La menace, cependant, n’apparaît pas encore réelle : le gouvernement a été très clair sur la question, il refuse d’alourdir l’assiette fiscale. Du moins, dans l’immédiat, ainsi que l’expliquait l’économiste Philippe Crevel dans nos colonnes.Il n’y aura de toute façon pas besoin d’un nouvel impôt pour meurtrir les finances des épargnants : inflation et Livret A font très mauvais ménage. "L’inflation est l’ennemi de l’épargnant", va jusqu’à affirmer Marc Tempelman, cofondateur de l’application d’épargne Cashbee, dont les propos sont repris par nos confrères. La véritable question n’est donc pas "allez-vous perdre de l’argent ?" mais "combien allez-vous perdre ?"...
Combien l’inflation va-t-elle coûter aux épargnants ?
Quand le taux d’inflation monte, poursuit Marc Tempelman, "le rendement réel de tout placement va proportionnellement souffrir". Par conséquent, tout dépendra de la course réelle de l’inflation. "Si vous gagnez 2% par an, mais que l’inflation est de 3%, vous perdez techniquement un point de pouvoir d’achat. Rendement réel = taux brut - taux d’inflation", lance-t-il ensuite pour illustrer son propos.
En théorie, estiment les experts, l’inflation ne devrait pas être galopante. Mais elle n’en a pas besoin pour malmener l’épargne de précaution telle que le Livret A. Parce qu’il ne rémunère qu’à hauteur de 0,5%, il devrait s’avérer tout simplement incapable de protéger les Françaises et les Français contre la hausse du coût de la vie. Les fonds euros de l’assurance-vie eux-même pourraient ne pas suffir…
Ces cas dans lesquels l’inflation peut-être positive
"L’inflation c’est un peu comme le cholestérol, il y a la bonne et la mauvaise. La bonne est celle qui est supportable, car directement liée à la bonne santé d’une économie", rappelle pour sa part l’économiste Marc Touati, qui publiait récemment une tribune chez Capital. Le problème vient donc du fait que c’est cette "mauvaise inflation" que la France pourrait connaître dans les mois à venir. Et qui devrait miner le rendement des investissements.
Il poursuit : "Il existe aussi une mauvaise qui n’est pas due à une demande dynamique mais qui est principalement suscitée par des facteurs exogènes et notamment la hausse des cours des matières premières. Dès lors, si les prix augmentent alors que l’emploi et les salaires ne suivent pas, les ménages subissent une forte baisse de leur pouvoir d’achat, ce qui casse la consommation, puis l’investissement des entreprises, suscitant in fine une spirale pernicieuse de stagflation, comme celle que le monde a connu lors des chocs pétroliers de 1973 et 1979-80 ou encore plus dernièrement en 2008". Rassurant.