Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
En matière d’épargne, les Françaises et les Français ont quelques préférences. Et parfois, le rendement n’est pas toujours au rendez-vous, explique BFMTV sur son site. Bien souvent, les épargnants de l’hexagone privilégient en effet la prudence et la précaution à la nécessaire prise de risque qui pourrait les aider à faire fructifier leur épargne souligne Nathalie Cariou dans nos colonnes. La coach en intelligence financière rappelle pour sa part qu’il est indispensable de procéder au changement de mentalité pour passer d’épargnant à investisseur si l’on espère gagner plutôt que “ne pas perdre”. Pour autant, souligne-t-elle encore, il faut aussi réaliser que le danger n’est pas aussi important que d’aucuns pourraient le prétendre.
Pour ne pas prendre (trop) de risques, il suffit parfois de savoir ce que l’on fait, explique-t-elle. Ce qui passe notamment par ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Mais de quel panier parle-t-on, au juste ? Et peut-on le remplir de la même façon à tous les âges ? Éléments de réponse.
Epargne : comment cela se passe quand on a 40 ans ?
Première question à poser, quand on s’apprête à se lancer dans l’épargne aux alentours de 40 ans : quel sera l’objectif de cette dernière ? S’agit-il de préparer sa retraite ou même sa succession ? Envisagez-vous la réduction de vos impôts ? La réponse impactera mécaniquement le choix de la conduite à appliquer.
Pour bien des quadragénaires, l’idée de préparer sa retraite peut s’avérer particulièrement attirante. Ce doit même être là l’objectif principal, estime l’économiste Florence Legros.
“Préparer sa retraite peut se faire de plusieurs façons mais il faut de toute façon avoir recours à l’épargne longue, ce qui limite mécaniquement les choix. Quand on a 40 ans, on a encore presque 60 d’espérance de vie en face de soi. Et si l’on souhaite préparer sa succession, la ‘durée de vie’ de l’épargne est fondamentalement infinie”, observe la directrice de l’ICN Business School. Comment cela se traduit-il concrètement en matière de choix de produits ?
Epargne : les produits qu’il faut commencer à choisir à compter de 40 ans ?
“Quand on est jeune, et à quarante ans on est encore jeune, on est confronté à plusieurs problématiques. L’une d’entre elles, bien souvent, concerne l'agrandissement de la famille. Dès lors, le choix de la bonne épargne apparaît aussi important qu’évident : il faut opter pour l’immobilier”, estime d’entrée de jeu Florence Legros, qui identifie toutefois plusieurs pistes possibles. “Le remboursement de l’emprunt, quand il ne correspond pas à la partie capital, ne constitue pas de l’épargne. C’est de la consommation de service. En revanche, quand on commence à rembourser la pierre achetée à proprement parler, on construit du patrimoine”, précise encore la directrice de l’ICN.
“Le deuxième type d’épargne qui doit s’envisager, c’est la prise en compte du risque de longévité. C’est une forme d’épargne de précaution, qui permet de réduire la voilure en cas de besoin. Mais cela vient nécessairement après avoir un toit sur sa tête”, estime la spécialiste. Laquelle envisage aussi l’épargne retraite. Mais quid de l’assurance-vie pourtant si appréciée des Françaises et des Français ?
Epargne : l’assurance-vie, un bon placement quand on a 40 ans ?
L’assurance-vie est une des formes d’épargne permettant de tenir compte du risque de longévité précédemment évoquée. Elle n’est pourtant pas recommandée par Florence Legros. “D’autres produits sont plus efficaces. C’est le cas des plans d’épargne retraite, qui sont aussi plus lisibles, désormais, et que les entreprises ont globalement bien intégré dans la négociation annuelle obligatoire. Elles aident souvent leurs salariés à les compléter”, juge l’économiste, qui n’a pas beaucoup d’estime pour l’assurance vie en euro ; au moins dans le cadre de l'épargne longue.
“Nous arrivons aujourd’hui dans une période ou la retraite est moins rentable. Il y aura forcément besoin d’un petit à côté, mais cela ne peut pas se faire n’importe comment. Une voiture de collection, par exemple, ne fera pas l’affaire”, assène-t-elle.