Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Vous avez la chance de disposer d’une épargne de précaution que vous souhaitez placer à court terme sans prendre de risque et avec une certaine rentabilité ? Les comptes à terme (CAT) sont bien adaptés à ce type de perspective.
Quelle est la règle du jeu ? Malgré son nom barbare, le CAT est une formule d’investissement simplissime. Il consiste à confier son pécule à un banquier en contrepartie d’un taux de rémunération connu à l'avance et fixé lors de la souscription.
Un montant minimal et un montant maximal de dépôt
En échange, la banque vous demandera de bloquer votre argent pendant une période variable allant de 1 mois à 3 ans. Si vous retirez les fonds avant cette date butoir, votre argent sera rémunéré à un taux raboté, des pénalités n’étant pas exclues. En revanche, aucun frais d’ouverture, de fermeture, ou de gestion n’est perçu sur les CAT.
Quelles sont les formules disponibles ? Toutes les banques commercialisent des comptes à terme. Chaque établissement fixe un montant minimal de dépôt et un plafonnement éventuel (par exemple 300 000 euros chez ING Direct).
Taux fixes et taux progressifs
On recense 2 grandes catégories de CAT : les classiques et ceux à taux progressifs. Avec les CAT à taux fixes, vous placez votre argent dans des conditions financières intangibles et avec une date finale (le terme) fixée d’avance.
Astuce : pour éviter les pénalités en cas de rupture anticipée du CAT, vous avez intérêt à fractionner votre mise et à ouvrir plusieurs comptes. Ainsi, en cas de clôture prématurée, vous ne paierez des pénalités que sur une fraction de vos économies et non sur sa totalité.
Taux progressifs : idéaux si vous ne savez pas quand vous reprendrez l'argent
Avec les CAT à taux progressifs la rémunération augmentera par paliers selon une périodicité fixée par votre banque, le plus souvent trimestrielle. A la fin de chaque période, les intérêts acquis sont capitalisés.
Cette formule à taux progressif est appropriée si vous ne savez pas exactement à quelle date vous récupérerez votre argent et que vous pariez sur une hausse des taux courts (Eonia, etc.), sur lesquels la rémunération des CAT s’arrime.
Des rentabilités différentes selon les banques
Quelle rentabilité attendre en 2013 ? Inutile d’espérer des rendements ronflants. Les taux d'intérêt à court terme sur les marchés financiers sont actuellement très bas et il est difficile d’obtenir plus de 1,80/2% (brut) sur 3 mois, une banque comme le Crédit Mutuel se contentant même de servir 0,40% !
En revanche, les taux peuvent dépasser 2,5% si vous acceptez de geler votre argent sur une période de plus de 6 mois. Ils atteignent même 2,75% au Crédit Municipal de Paris (CMM).
Plus l'argent reste, plus c'est rentable
Au delà, de 12 mois, les CAT les mieux placés vous garantiront un peu plus de 3% (CMM, VTB Bank…) et ils se rapprocheront des 4% à l'horizon de 2 ans, toujours auprès des enseignes les plus généreuses.
Quelle fiscalité pour les CAT ? Comme pour l’ensemble des placements, la fiscalité des comptes à terme a été durcie en 2013. Au-delà de 2 000 euros d’intérêts l’option pour le prélèvement libératoire à 24% n’est plus possible et les gains seront imposés à l’impôt sur le revenu, selon votre tranche marginale d’imposition. S’y ajoutera le paiement de l’ensemble des prélèvements sociaux (15,5%).
Des particularités pour les faibles revenus
Lors du versement de vos intérêts, un acompte sera prélevé à la source par l’organisme assurant le paiement des intérêts. Toutefois, si le montant de cet acompte dépasse le montant de l’impôt dû, il vous sera restitué.
Pour être complet sachez que les ménages dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 50 000 euros (25 000 euros pour les célibataires) peuvent demander à être dispensés du versement de cet acompte.