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- 1 - William Leymergie : le premier départ de Télématin
- 2 - Retour sur les derniers départs de l'émission
- 3 - Des contrats de travail précaire chez Télématin
- 4 - “J'ai eu vingt ans de précarité”, les confidences d’Isabelle Chalençon
- 5 - Isabelle Chalençon victime de harcèlement moral et de burn-out
- 6 - Jean-Philippe Viaud saisit les prud'hommes
- 7 - La chroniqueuse Charlotte Bouteloup quitte Télématin après 18 ans d'antenne
- 8 - Une salariée de Télématin aurait tenté de mettre fin à ses jours
- 9 - Caroline Roux se confie sur son départ de Télématin
William Leymergie : le premier départ de Télématin
Que se passe-t-il au sein de la rédaction de Télématin sur France 2 ? Ce programme phare de France Télévisions a vécu une véritable hémorragie interne de 2019 à 2021. Au total, c'est près d’une dizaine de chroniqueurs qui ont décidé de claquer la porte . En tête de file, on retrouve les chroniqueurs Brigitte-Fanny Cohen, Isabelle Chalençon, Sarah Doraghi, Jean-Philippe Viaud ou encore Marie-Dominique Perrin.
Depuis 1989, c’était le célèbre animateur William Leymergie qui animait tous les matins ce programme devenu culte au fil des ans. À la surprise générale, ce fut le premier à quitter le navire en 2017 : “J’avais envie de sortie de ma zone de confort (…) On m’a toujours dit qu’il valait mieux partir par le haut, ne pas attendre le combat de trop. (…) Cela faisait longtemps que je songeais à passer la main”, a-t-il confié à TV Mag en 2017.
Un départ “violent” pour la journaliste Laura Tenoudji qui tient la rubrique web de l’émission : “Cela a été un vrai bouleversement. J'avais un pressentiment, mais je pensais que cela durerait une saison supplémentaire. Cela a été violent. (...) Il y a un grand vide”, a-t-elle confié à Closer avant d’ajouter : “Je ne nie pas qu'il ait du caractère et qu'il ne soit pas toujours facile. Il y a eu des matins où l'on scrutait son humeur pour s'adapter. Mais ce n'est pas un bourreau non plus".
Remplacé dans la foulée par Laurent Bignolas, l’émission Télématin semblait avoir de beaux jours devant elle. Mais c’était sans compter une récente proposition de France Télévisions qui est venue précipiter la vague de départs amorcée cet été par le joker de William Leymergie , Thierry Beccaro.
Retour sur les derniers départs de l'émission
La valse des départs s’enchaîne au sein de Télématin. Le mardi 21 juillet 2020, c’est au tour du journaliste Valéry Lerouge de faire ses adieux à la matinale de France 2. Après avoir officié pendant cinq ans en tant que correspondant à Bruxelles pour le service public, il a choisi de quitter son poste en Belgique.
À cette occasion, le présentateur Laurent Bignolas a rendu un hommage à la hauteur de son collègue, entouré des autres chroniqueurs en plateau. "On avait envie de vous rendre hommage et de vous remercier pour ces cinq années de boulot, de sourires sympathiques, d'informations, d'images", a lancé l’animateur. Ce à quoi Valéry Lerouge, touché par ses mots, a rétorqué avec nostalgie et émotion. "Ça a été cinq années totalement dingues [...] Ça a été un boulot absolument passionnant, usant, mais j'ai adoré cette période ici et avec une équipe formidable que je tiens à remercier au passage".
Si le départ du journaliste s’est fait sans encombres, il s’ajoute néanmoins à une longue liste de départs qui ont secoué la rédaction de l'émission. On retient notamment les adieux successifs des journalistes Brigitte-Fanny Cohen, Jean-Philippe Viaud, Sarah Doranghi en septembre 2019, Marie-Dominique Perrin en août 2019, ou encore Sophie Le Saint en juillet 2019. Une véritable hémorragie à laquelle s’ajoute aussi Isabelle Chalençon, Henry-Jean Servat, Gregoire Tournon, Anissa Arfaoui, Marie Mamgioglu, Béatrice Beboit-Gonin et Anne-Christine Horent cette même année.
Depuis le 23 août 2021, Thomas Sotto et Julia Vignoli ont repris les commandes de Télématin du lundi au jeudi tandis que Damien Thévenot et Maya Lauqué prennent le relai du vendredi au dimanche.
Des contrats de travail précaire chez Télématin
Comme le rapporte le Figaro, la direction du groupe aurait proposé aux chroniqueurs de transformer leur CDD en CDI à partir du 1er octobre. Si sur le papier cette proposition semble avantageuse pour les employés, elle ne le serait pas dans les faits. En effet, cette requalification induirait une baisse des salaires et engendrerait une perte de leur ancienneté.
“Soit les intéressés acceptent et continuent à participer à l’émission, soit ils refusent et s’en vont”, rapportent nos confrères. “Ils proposent de réembaucher, mais à des conditions inacceptables. Après 10, 20 ou 30 ans de collaboration, c’est aberrant”, a affirmé l’un des chroniqueurs au Figaro.
Un membre de la rédaction aurait également affirmé que les chroniqueurs ont eu peu de temps pour prendre leur décision : “On nous a donné un délai de 15 jours pour dire oui ou non. Et ceux qui avaient répondu oui au CDI, mais à condition de pouvoir en négocier les termes exacts en ont été pour leurs frais”, rapporte Voici.
“J'ai eu vingt ans de précarité”, les confidences d’Isabelle Chalençon
Isabelle Chalençon, chroniqueuse mode et beauté, est également revenue sur son départ dans l’émission Morandini Live ce 1er octobre : “Je suis rentrée à Télématin en septembre 1997. J'ai eu vingt ans de précarité car j'ai signé des CDD au quotidien. Jusqu'à deux ans encore, j'avais 330 jours de CDD par an.
Certes, je ne travaillais pas 330 jours sur l'année, mais on avait une multiplicité de contrats : vous faisiez le direct, vous aviez un contrat ; vous partiez en tournage, vous aviez un contrat”, a-t-elle expliqué avant d’ajouter : “En 2015, j'ai attaqué France Télévisions pour demander d'avoir un CDI au bout de vingt ans de CDD. J'ai obtenu un CDI mais avec 40 % de moins que mon salaire. J'ai été obligée d'accepter ce CDI sinon c'était abandon de poste. En juillet 2017, j'ai fait appel de ce jugement. Je suis rentrée en tant que salariée de France Télévisions sans rencontrer de RH et sans signer de contrat”.
Isabelle Chalençon victime de harcèlement moral et de burn-out
Si la chroniqueuse Isabelle Chalençon s’est d’abord indignée des conditions de travail au sein du groupe de France Télévisions, elle a également révélé avoir été victime de harcèlement moral.
“Au mois de février, j'ai fait une dépression, un burn-out, suite à mon deuxième prud'homme où j'ai attaqué France Télévisions en rupture de contrat. Contrat que je n'ai pas signé. L'avocat de France Télévisions a demandé un report, ils font traîner pour nous mener à bout. (...) Vous vous mettez à pleurer, vous avez des crises d'angoisse, vous ne dormez plus. Rien que d'en parler, j'ai des trémolos dans la voix. Depuis février, je ne suis pas bien du tout. Je veux tourner la page. À ce moment-là, c'est du harcèlement moral. On ne peut pas le prouver aujourd'hui. C'est pas encore répréhensible. Quand vous avez deux chroniques et que, du jour au lendemain, on vous dit 'c'est pas intéressant ton reportage'. Vous ne passez plus qu'une seule fois, on vous change de jour, on vous enlève au dernier moment", a-t-elle expliqué dans Morandini Live.
Jean-Philippe Viaud saisit les prud'hommes
Le chroniqueur de théâtre de la matinale, Jean-Philippe Viaud, a décidé, quant à lui, d’attaquer France Télévisions aux prud’hommes. “Après avoir interviewé quelque 2.800 artistes, pour leurs créations filmées et présentées dans 1.432 chroniques choisies parmi près de 5.000 œuvres vues ou lues, après avoir signé plus de 630 contrats précaires, le numéro 1.433 de la chronique 'Spectacles' ne verra pas le jour... Clap de fin. Rideau (...) Faisant suite à inacceptables propositions, suivies d'une annonce de fin de collaboration en quelques mots, je n'ai hélas d'autres choses que de demander réparation en saisissant les institutions juridiques compétentes”, a-t-il écrit sur son compte Facebook le 10 septembre dernier.
“Après m’être battu sans cesse, caméra au poing, pour défendre les spectacles vivants et leurs créateurs, connus ou inconnus, il est temps pour moi, aujourd’hui, de ne plus subir les anxiétés, pressions, intimidations, agressions verbales ou physiques, discriminations, chantages, incompétences, abus de pouvoir, indifférences”, a-t-il ajouté avant de conclure par ces mots : “Pour info : Depuis juillet, à ce jour, je n’ai reçu aucun message, ou appel, émanant de la production de Télématin ou de Frtv en général”.
La chroniqueuse Charlotte Bouteloup quitte Télématin après 18 ans d'antenne
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Invitée ce 18 février 2020 dans l'émission L'Instant M sur France Inter, la journaliste phare de France 2 s'est confiée sur les coulisses de Télématin. Celle qui tient notamment la rubrique Les Quatre Vérités, n'a pas mâché ses mots a alors affirmé que l'ambiance n'a pas toujours été au beau fixe.
"Ça a été dur, je ne vais pas vous raconter d'histoires... Il y a eu des moments très douloureux pour des gens qui étaient là depuis des années", a-t-elle affirmé dans un premier temps avant de revenir sur les départs successifs des chroniqueurs et journalistes : "C'était une période assez rude. Laurent Bignolas dans une interview a expliqué que ceux qui sont encore là sont très motivés et on espère que le plus dur est passé (...) C'est une belle émission et, quand je suis rentrée de vacances, j'ai lancé un 'Ça va ?' et on m'a répondu avec un sourire un 'Ça va !'. J'ai envie d'y croire...", a-t-elle conclu.
Une salariée de Télématin aurait tenté de mettre fin à ses jours
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe. D'après les informations révélées sur le blog de Jean-Marc Morandini, une salariée de l'émission Télématin aurait tenté de se suicider la semaine dernière, "épuisée par cette situation". Et pour cause, d'après nos confrères : " Les salariés de ce programme (Télématin NDLR) sont en train d'être transférés dans une des filiales de production du groupe (...) Les salariés craignent de perdre de très nombreux avantages et beaucoup le refusent".
Face à cela, la présidente de France télévisions, Delphine Ernotte, est finalement sortie du silence. "Ce drame arrive dans un contexte décrié ; je maintiens que le renforcement de notre filiale demeure un objectif stratégique, mais dans ce contexte d’incompréhension et cette escalade de tensions, je décide de stopper ce transfert automatique. La production de ces émissions sera transférée, mais les salariés pourront choisir", a-t-elle déclaré au blog de Jean-Marc Morandini.
Caroline Roux se confie sur son départ de Télématin
Depuis 2015, la journaliste Caroline Roux animait l'interview politique Les Quatre Vérités dans l'émission Télématin sur France 2. Dans les colonnes de Télé Magazine, la vedette du petit écran a évoqué son départ. "’Jy ai fait un gros quinquennat. J’ai adoré ce rendez-vous et l’équipe", a-t-elle expliqué et de poursuivre : "Franchement, je me suis contrainte à arrêter parce que se lever tous les matins à 5h30, c’est épuisant. Il fallait que je change de rythme".
Caroline Roux a donc décidé de prendre du temps pour elle lors de la saison estivale. "Je fais une coupure volontairement, pour essayer de reprendre un peu de souffle. Et je mets à distance mon téléphone portable". Que va-t-elle donc faire à la rentrée prochaine ? "Elle se présente de manière dense puisque j’installe un nouveau rendez-vous quotidien, L’Invité de C dans l’air, où l’on reçoit une personnalité en prise directe avec l’information du jour. C’est une idée qui a germé dans mon esprit et dans celui du producteur quand il a su que j’arrêtais Télématin".