De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C'était le drame de sa vie. Christophe Dominici, décédé brutalement ce mardi 24 novembre à l'âge de 48 ans, avait perdu sa sœur aînée alors qu'il était seulement âgé de 14 ans. C'est un soir du printemps 1986 que la vie de l'adolescent qu'il était bascule.
Christophe Dominici est allé se coucher ce soir-là alors que sa sœur Pascale venait de partir rejoindre une amie près du village où ils vivaient. Le lendemain matin, c'est sa mère qui lui apprend la terrible nouvelle : sa sœur venait de mourir dans un accident de la route. "Sur une ligne droite d'autoroute, sa Talbot Samba au toit ouvrant est partie en tonneaux", confiait à ce sujet l'ancien rugbyman dans sa biographie "Bleu à l'âme". "Maman est entrée dans ma chambre. 'Il y a eu un accident, Pascale ne reviendra pas.' Ce n’est que plus tard que j’ai réalisé ce qu’elle voulait dire", racontait-il en 2007, dans les colonnes de Paris Match.
Pascale était "sa deuxième maman"
Pascale était son aînée de 10 ans et représentait plus qu'une sœur, "sa deuxième maman, celle qui m'a vraiment élevé", confiait l'ancien joueur du Stade Français dans sa biographie. "Pascale m'aidait à faire mes devoirs et m'apprenait à danser. J'étais son petit enfant gâté. Elle avait choisi mon prénom, Christophe, comme Christ, eau et feu", confie Christophe Dominici.
Un drame qui a profondément marqué le champion, qui a dû veiller le corps de son aînée. "En veillant le corps de celle que j’aimais tant. Pendant des heures, j’ai attendu. Un mouvement, un battement de cil. Je n’aurais pas dû. Des années durant, j’ai vécu avec cette image mortuaire et froide, qui lui ressemblait si peu...", expliquait dans Paris Match la légende de l'équipe de France.
"Le rugby m'a sauvé"
Cette perte le fera tomber dans la petite délinquance. "Pendant les cinq années qui ont suivi, j’ai rendu malheureux mes parents. J’étais devenu un mauvais garçon. J’ai commencé à me battre avec tout le monde, à voler des Mobylette et des autoradios. À travers ces moments de violence, je sentais le souffle de la vie, ce souffle qui semblait s’être éteint en moi avec l’absence de ma sœur", confiait en 2007 Christophe Dominici à Paris Match.
Face à cette souffrance et cette violence, sa mère décide alors de le faire jouer au rugby. "Le rugby m’a sauvé. Mais je me dis aussi que si j’avais été heureux à cette époque, je n’aurais jamais trouvé la force en moi pour aller jusqu’au bout de mes rêves...", concluait avec philosophie Christophe Dominici. La suite on la connaît : cinq titres de champion de France avec le Stade Français et deux Grand chelem et une finale de Coupe du monde avec l'équipe de France.