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"Marie douceur, c’est ainsi que tu me surnommes", chantait-elle en 1974, dans l’album 24 succès. Marie Laforêt, pour qui pleuvent aujourd’hui les hommages, s’en est allée à 80 ans, le dimanche 3 novembre 2019. Laurent Ruquier, ami intime de l’artiste salue d’ailleurs une "forte tête" et une "interprète fantastique", rapporte Ouest France.
Il n’est pas le seul proche que la regrettée chanteuse laisse derrière elle. Mariée cinq fois, avec entre autres un célèbre homme d’affaires marocain, elle est la mère de trois enfants, dont Lisa Azuelos, indique Femme Actuelle. Son frère, Jean-Mehdi-Abraham est né du même père mais leur demi-soeur, Eve-Marie-Déborah Kahn-Sriber est la fille d’Alain Kahn-Sriber, lui aussi homme d’affaires et collectionneur d’art, précise le magazine people Closer.
Maintes fois couronnée de succès avec des titres tels que Saint-Tropez Blues, Frantz, Viens sur la montagne et la Tendresse ou encore Mon amour, mon ami, Marie Laforêt était une chanteuse reconnue. Elle a été plusieurs fois récompensée, décrochant notamment le grand prix du Marathon de la chanson française en 1964, pour Les Vendanges de l’amour. En tout et pour tout elle sortira 14 albums, et vendra 35 millions de disques, souligne Le Figaro. Sans oublier, évidemment, la carrière qu’elle a réalisée au cinéma et sur les planches.
Mort de Marie Laforêt : quelle fortune laisse-t-elle à ses héritiers ?
Pour autant, il est difficile de dire avec précision combien la fille aux yeux d’or possédait. Des années durant, elle a vécu en Suisse, au point de s’attirer les remarques de Jean-Pierre Foucault, laissant entendre qu’elle cherchait à fuir l’impôt. Elle a gardé, à son égard, une rancœur des plus tenaces, raconte Voici. Petite anecdote : sa fille Lisa Azuelos a déjà cherché à frauder le fisc français, décrit L’Internaute. En 2015, son nom apparaissait dans l’enquête du Monde concernant les comptes en Suisse de ressortissants français.
Marie Laforêt : une véritable passion pour l’art et les collections ?
Plus qu’une "simple chanteuse", Marie Laforêt a aussi été commissaire-priseur pendant près de 10 ans. Or, à en croire les éléments dont dispose le Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ), une association créée en 1969 par le ministère de la Jeunesse et des Sports, le salaire moyen est compris entre 56 000 et 80 000 euros à l’année, dans l’Hexagone. C’est de l’autre côté des Alpes qu’elle a exercé.
De confortables salaires qui l’ont sans doute aidée à acquérir l’incroyable collection dont elle cherchait à se séparer en novembre 2017. À l’époque, elle était l’heureuse propriétaire de quelques 140 œuvres, composées de peintures, de sculptures et de croquis dont certains remontent au XIVème siècle. Elles sont signées de noms tels que Delacroix ou Géricault, note Europe 1.
Ce qui est sûr, explique Gala, ce que Marie Laforêt n'était pas femme d'argent. Elle reprochait à ses petits enfants un coté "trop petits-bourgeois" et déplorait que notre époque "se réduise au fric". "Ces dernières années, j'ai envisagé de devenir clocharde", expliquait au magazine celle qui a passé "deux hivers dans la rue".
Fortune de Marie Laforêt : comment ses enfants vont-ils se partager l’héritage ?
Ce n’est pas tout ! Depuis 2006, Marie Laforêt percevait aussi une pension à la suite de son cinquième divorce. Jugeant celle qui lui était accordée trop faible, compte tenu des huit ans de concubinages passé avec l’homme qu’elle avait épousé, elle l’a attaqué en justice après la séparation, réclamant 18 000 francs mensuels. Elle a gagné son procès, et la décision fait aujourd’hui jurisprudence en Suisse, rappelle Gala. Ce qui n’a pas empêché son ancien compagnon de l’accuser de chantage… Il est même allé jusqu’à parler d’extorsion.
De nationalité Suisse et Française, bien qu’elle soit tardivement partie pour l’Andalousie, Marie Laforêt est dans une situation particulière. Sauf dispositions testamentaires contraires, et si c’est le droit suisse qui s’exerce, un éventuel conjoint survivant a droit à une moitié du patrimoine légué, tandis que les enfants se répartissent le reste à parts égales, indique la Chambre des notaires de Genève. Dans le cas de Marie Laforêt, aucun autre conjoint n’est connu à ce jour.
Dans le cas où c’est le droit français qui s’applique, les descendants du défunt prennent la priorité, sous réserve évidemment d’un testament venant contredire la loi. Un éventuel conjoint survivant peut également prétendre à la succession, précise Capital, mais il n’a priorité que sur les héritiers des troisièmes et quatrièmes ordres.