De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
En plus de chambouler notre quotidien, la pandémie de coronavirus a aussi bouleversé la consommation de soins. Pour éviter les risques de contamination et prendre en charge les patients atteints de la Covid-19, de nombreuses opérations ont été déprogrammées dans les hôpitaux, et les annulations de consultations ont fortement augmentées pour la médecine de ville. En atteste le spécialiste des rendez-vous en ligne Doctolib, qui en recense 30% en plus qu’à l’accoutumée. Résultat, 2,5 milliards d’euros d’économies ont été enregistrés par le secteur de l’assurance santé (assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance) entre mars et mai derniers.
Cela pourrait-il alors engendrer une baisse de vos cotisations ? Que nenni.
Assurance santé : vers une hausse de 3% en moyenne ?
Prise en charge à 100% des téléconsultations, coût des tests anti-Covid et des hospitalisations… La Sécurité sociale a fortement été mise à l’épreuve depuis le début de l’épidémie. Pour minimiser les frais, le gouvernement a donc décidé, via la loi de financement de la Sécurité sociale, d’instaurer une "taxe Covid" sur les mutuelles, de 2,6% dès 2021, et de 1,3% en 2022. "Sans cette disposition, nous aurions pu minorer les cotisations des assurés en 2021", a assuré dans les colonnes de Capital Albert Lautman, directeur général de la Mutualité française (FNMF).
De fait, à la place d’une diminution des prix, les clients des complémentaires santé vont subir une nouvelle hausse sur leurs cotisations. D’après l’UFC-Que choisir, en 2020, l'inflation moyenne était déjà de 5%. En 2021, la hausse devrait probablement être de 3% pour les contrats individuels. Il y aura cependant de fortes disparités, en fonction de l’enseigne et du profil de l’assuré.
Quant aux salariés, bénéficiant d’un contrat collectif, "l’inflation devrait s’échelonner de 3 à 4% dans les grandes entreprises, et de 5 à 8% dans les plus petites", a indiqué Patrice Plouvier, expert au cabinet Deloitte. Et d’ajouter "Cette hausse s’explique par la progression constante de la consommation de soins, liée au vieillissement de la population, dans un environnement où les réformes réglementaires se succèdent", se justifie l’assureur.
Quelles sont alors les mutuelles santé individuelles qui abuseront des frais de gestion (plus de 20%) ? Découvrez-les dans notre diaporama ci-dessus.