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Un phénomène météorologique s’apprête à faire son grand retour. A travers le monde, de nombreux modèles climatiques alertent sur un potentiel retour d’El Niño pour la fin 2023. Comme le rapporte le Huffington Post, la dernière mise à jour de l’Organisme météorologique mondial (OMM) explique que le phénomène a désormais 50% de risque de se développer avant 2024.
Il s’agit d’un dérèglement du système climatique qui se manifeste par un réchauffement de l’océan Pacifique tropical. "Certaines années, une anomalie de vent dans l’ouest du Pacifique ralentit les alizés [des vents venant de l’Est] et entraîne l’eau chaude de surface de l’ouest vers l’est, ce qui va réduire la différence de températures entre l’Est et l’Ouest, réduire encore plus les alizées et faire en sorte que d’autant plus d’eau chaude se déplace et remonte", explique Eric Guilyardi, océanographe au CNRS et président de l’Office for Climate Education, dans les colonnes de Ouest France.
El Niño : qu’est-ce que ce phénomène climatique ?
En conséquence, la température de l’air globale peut augmenter jusqu’à parfois 3 ou 4 degrés. Ce phénomène climatique est naturel et revient généralement tous les 3 à 7 ans. Il s’oppose à un autre, moins violent, la Niña qui, à l’inverse, accentue les alizés et provoque une remontée des eaux froides.
Si El Niño affecte le monde entier, certaines régions sont bien plus touchées que d’autres. En Europe et en France, les conséquences restent donc minimes et, comme l’explique Eric Guilyardi à nos confrères, "ce n’est pas parce qu’on a un phénomène El Niño qu’il fera forcément plus chaud en France". Cependant, certains territoires d’Outre-mer pourraient quant à eux être exposés.
Découvrez dans notre diaporama la liste des conséquences qu’El Niño pourrait entraîner à travers le monde.