La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
C’est l’une des révélations du cinéma français. Rebecca Marder est depuis mercredi 12 octobre à l’affiche de Simone, le voyage du siècle réalisé par Olivier Dahan. Un biopic retraçant le destin de l’ancienne ministre Simone Veil disparue en 2017, dont elle partage le premier rôle avec l'actrice Elsa Zylberstein.
Incarnant la vie de cette figure féministe durant ses jeunes années (de 16 à 37 ans), Rebecca Marder hérite ici d’un rôle fort. "Je voulais être à la hauteur de cette femme, qui semble être descendue des cieux. Tout ce qu’elle a accompli tient presque du divin", confie-t-elle auprès de Vogue. Afin de jouer Simone Veil avec justesse, l'actrice s’est longuement inspirée de sa vie. "Pour m’approcher d’elle, j’ai passé des nuits sur le site de l’INA à l’écouter parler, à la regarder. J’ai scruté son regard, qui balance sans cesse entre les vivants et les morts. Et j’ai lu tout ce que l’on a pu écrire sur elle". Un travail qui pourrait bien porter ses fruits auprès du public et de la critique.
Rebecca Marder : ses débuts précoces dans le septième art
Née le 10 avril 1995, Rebecca Marder est la fille d’un musicien américain et une journaliste française qui a officié entre Le Monde et Libération. Baignée dans cette double culture, elle connaît un début de carrière précoce. Elle fait sa première apparition au cinéma en 2001 dans Ceci est mon corps de Rodolphe Marconi. Puis, elle tient le premier rôle en 2006 dans la comédie Demandez la permission aux enfants, d'Éric Civanyan, jouant avec malice la fille de Pascal Légitimus et Sandrine Bonnaire. Elle s’est illustrée en 2010 dans La Rafle, le drame historique de Roselyne Bosch, avec Jean Reno et Gad Elmaleh.
Formée au conservatoire d'art dramatique du 13eme arrondissement de Paris, Rebecca Marder a fréquenté les bancs de l’université Paris Diderot pour étudier les lettres et le cinéma en 2013. Mais elle choisit d’interrompre ses études pour rejoindre l’école du Théâtre national de Strasbourg, en septembre 2014. L’année suivante, elle connaît la consécration à 20 ans en devenant pensionnaire à la Comédie-Française. "C’était le plus beau jour de ma vie", se réjouissait-elle dans Le Monde.
Rebecca Marder : benjamine de la Comédie-Française en 2015
La benjamine de la troupe a débuté dans Les Rustres, de Carlo Goldoni, mis en scène par Jean-Louis Benoît au Théâtre du Vieux-Colombier. Après une dizaine de pièces, elle quitte l’institution pour se consacrer à sa carrière d’actrice. Une "décision vertigineuse", pour la star. "Je veux savoir qui est Rebecca sans la prestigieuse particule. À 27 ans, j’ai l’impression d’être à un tournant de ma vie et de ma carrière. J’ai envie de vivre de cinéma, et de multiplier les belles rencontres", face à nos confrères. Parmi elles, on la retrouve avec Fabrice Lucchini dans Un homme pressé (2018), Isabelle Huppert dans La Daronne (2020), et Suzanne Lindon dans Seize Printemps (2021).
Rebecca Marder : l’actrice française qui monte en 2022
L’année 2022 semble sourire à Rebecca Marder. À l’affiche de plusieurs films, elle joue Une jeune fille qui va bien, de Sandrine Kiberlain. Un rôle qui lui a valu le Swann d'or de la révélation féminine au Festival de Cabourg. Puis, elle donne de la voix dans Des goûts et des couleurs, de Michel Leclerc. Elle reviendra bientôt dans De grandes espérances au côté de son compagnon, l’acteur Benjamin Lavernhe, sociétaire de la Comédie-Française. Retour en images sur la brillante carrière de l’actrice dans notre diaporama.