La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
C’est un des drames de sa vie. Sirima, étoile montante de la chanson britannique et jeune protégée de Jean-Jacques Goldman meurt assassinée par son conjoint Kahatra Sasorith, à seulement 25 ans le 7 décembre 1989. Une blessure profonde pour le chanteur, désormais exilé à Londres. En 1987, les Français la découvraient sur les ondes grâce à son duo Là-bas, interprété avec Jean-Jacques Goldman. C’est après avoir écouté un enregistrement de l'une des chansons de Sirima Wiratunga que l’interprète de Je te donne était venue la rencontrer dans le métro. Il la persuade d'enregistrer avec lui la chanson pour laquelle il recherchait une voix féminine. Après sa tragique disparition, le chanteur avait choisi de lui rendre hommage de manière très émouvante sur scène. Comme le raconte Fabien Lecoeuvre dans son dernier ouvrage intitulé "La véritable histoire des chansons de Jean-Jacques Goldman" publié le 7 octobre dernier, Jean-Jacques Goldman aurait décidé d’interpréter leur titre Là-bas "seul sur scène devant son piano, à la lueur d’une petite bougie scintillante, dans une ambiance très spirituelle", écrit le spécialiste de la chanson française.
"Quand Sirima est tragiquement décédée, lui chantait seul"
Dans le documentaire "La Story de Jean-Jacques Goldman" diffusé dès 21h00 sur CStar ce lundi 11 octobre à l’occasion des 70 ans du chanteur, Nelson Monfort revient sur ce rituel émouvant. "Avant, la chanson Là-bas, Jean-Jacques Goldman la chantait sur scène. Quand Sirima est tragiquement décédée, lui chantait seul et il n'y avait pas de dialogues, si je puis dire, avec elle", explique le journaliste sportif. Selon lui, "ça renforçait son souvenir et sa mémoire". Lors de ses concerts, les paroles chantées auparavant par Sirima sont donc le plus souvent fredonnées par le public. "Jean-Jacques Goldman et son public continuent de lui rendre hommage puisque, c’est une tradition dans les tournées de Jean-Jacques Goldman, quand il chante Là-bas, il n’invite quasiment jamais quelqu’un à prendre la place de Sirima, c’est le public qui chante les parties vocales de Sirima. C’est un hommage à travers les ans qui lui ait rendu", rappellait déjà en 2019 le journaliste musical Vincent Guillot, qui témoignait dans le documentaire "Goldman : un héros si discret".
Si le single Là-bas a été vendu à plus de 600 000 exemplaires et est resté numéro 2 du top 50 pendant quatre semaines consécutives, il reste donc un souvenir douloureux pour Jean-Jacques Goldman. "Tout est bouleversant dans cette chanson, même la rencontre avec Sirima. Jean-Jacques [Goldman] cherche à chanter avec une femme et puis un de ses copains, qui est saxophoniste, lui dit : 'Il y a cette fille dans le métro'. Jean-Jacques va dans le métro, et il lui dit : 'Voilà, je voudrais vous proposer une chanson.' Et puis elle lui dit d'abord : 'Je voudrais l'écouter et puis je vais y réfléchir", confiait ce vendredi 1er octobre Éric Jean-Jean sur le plateau de C a vous sur France 5. Ce titre reste le souvenir d’une collaboration émouvante et surprenante entre un géant de la chanson française et une toute jeune chanteuse britannique d’origine sri-lankaise alors chanteuse dans le métro parisien. La chanson a également été enregistrée sous le nom de "Over There" afin de se faire connaître dans les pays anglophones. Sur Radio Canada, le titrea été élu Meilleure Chanson Francophone de l'Année. Dans une interview, Jean-Jacques Goldman a expliqué qu'il avait fait une référence à la chanson en utilisant une de ses phrases dans la chanson On ira, sortie plusieurs années plus tard en 1997 et extrait de l'album En passant. Jean-Jacques Goldman, pourtant très discret, a été élu personnalité préférée des Français en 2020 pour la 10e année.