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Karin Viard : une actrice césarisée face à la boulimie
L’actrice Karin Viard vient au monde le 24 janvier 1966 à Rouen. Après le divorce de ses parent à l’âge de quatre ans, elle et sa soeur Nadège sont envoyées chez leur grand-parents maternels qui les élèvent. Grâce à ces derniers qui l'emmènent voir des opérettes, elle se passionne peu à peu pour le théâtre. C’est à l’âge de 17 ans qu’elle part étudier la comédie à Paris après l’obtention de son baccalauréat. Dans un même temps, elle travaille comme vendeuse aux Galeries Lafayette.
La star affirmera plus tard avoir souffert de boulimie de l’âge de 17 ans à 28 ans. “J'ai été boulimique. Je ne me faisais pas vomir parce que je n'y arrivais pas, mais j'ai commencé une psychothérapie à cause de ça. J'avais un rapport à la nourriture qui était complètement tordu (...) Comme j'étais boulimique je n'achetais plus rien, mais j'avais quand même du beurre, de l'huile. Donc, effectivement, je mangeais du beurre à la petite cuillère et j'avalais des bouteilles d'huile pour me remplir. Je ne comprenais pas ce qui se passait, ça allait très mal, j'ai essayé des thérapies comportementales, ça n'a pas marché (...) et puis finalement j'ai rencontré une psychothérapeute que j'ai adorée et avec elle, je me suis guérie”, a-t-elle confié au magazine Psychologie en 2009.
C’est en 1990 que Karin Viard obtient son premier rôle au cinéma dans le film Tatie Danielle du réalisateur Étienne Chatiliez où elle interprète le personnage d’une femme rigolote et pulpeuse. Désireuse d'interpréter des rôles plus profonds et complexes, elle est choisie pour interpréter le rôle d’une femme atteinte d’un cancer dans le film Haut les coeurs ! en 1999. Grâce à son interprétation remarquée, elle remporte le César de la meilleure actrice en 2000. En 2003, elle remporte le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Embrassez qui vous voudrez. S’ensuit de nombreux rôle au cinéma dont Potiche, Polisse,Ma part du gâteau ou encore La Famille Bélier. En 2019, elle remporte son troisième César pour Les Chatouilles. Avec sa capacité à interpréter différents rôles au cinéma, aussi bien humoristique que dramatique, la star de 54 ans est devenue peu à peu une actrice très populaire en France.
Karin Viard a été victime d’abus sexuels
Alors que le monde du cinéma était dans la tourmente de l’affaire Harvey Weinstein, l’actrice Karin Viard s’est confiée à nos confrères de Gala sur les prédateurs sexuels qu’elle a côtoyé.
“J'ai passé six mois à me faire harceler, violenter sexuellement trois fois par semaine, mais je pensais que c'était normal (...) Avant cette affaire-là, je n'avais pas pris conscience qu'il y a des gens qui portent en effet en eux l'ADN du prédateur, bien que j'ai dit à mes filles 'méfiez-vous des hommes qui...' Tout ça, ça s'apprend. Quand j'ai pu subir des agressions sexuelles, je me suis interrogée. N'avais-je pas envoyé de mauvais signaux”, avait-elle confié en 2018 avant d’ajouter : “Je suis tombée sur des prédateurs sexuels qui ont anesthésié mes sensations, et j'ai préféré passer à la casserole plutôt que de me rebeller parce que ça me paraissait plus simple. C'est vous dire à quel point je reviens de loin (...) J'étais une oie blanche, j'avais une certaine naïveté, une sorte de candeur. N'ayant pas été élevée par mes parents, je n'avais jamais été regardée par mon père, je ne suis jamais vue comme quelqu'un capable de susciter le désir”.
Karin Viard séparée de son conjoint ?.
Très discrète sur sa vie privée, Karin Viard a fait quelques confidences à Madame Figaro sur sa vie de couple. La quinquagénaire, qui a eu deux filles prénommée Simone et Marguerite, serait de nouveau célibataire après 25 ans de mariage avec son époux, Laurent Machuel. “Mes filles vont partir de la maison, je me retrouve seule après avoir été en couple pendant vingt-cinq ans. Je récupère quelque chose de mon intégrité. Je suis contente d’un côté et pas de l’autre… Mon sentiment de sécurité s’est évidemment effrité. J’ai une page un peu blanche à réécrire. Mais je crois qu’avant de la réécrire il y a une zone de transit à « respirer ». Je me dis : laissons les enfants partir, voyons l’écho que ça a… Je pense qu’il faut être très patient avec ses mouvements internes, savoir attendre quand tout bouge et qu’on ne sait pas ; laisser les choses se décider un peu malgré soi. Être en transit, dans un espace peu défini, où il faut laisser la vie, les émotions suivre leur cours”, avait-elle affirmé.