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Ychoux : interdiction de tomber malade
Dans les Landes, Marc Ducom, le maire de la commune d’Ychoux a pris un arrêté surprenant : les habitants ont interdiction de tomber malade ! Si l’arrêté municipal peut prêter à sourire, le maire a surtout prononcé cette interdiction pour sensibiliser l’État au sort de son village. En effet, le dernier médecin d’Ychoux partira à la retraite fin 2019, laissant les habitants sans possibilité de soins.
Depuis 2017, la commune a pourtant lancé un appel pour trouver un remplaçant. "On se heurte également à des médecins remplaçants, qui ne veulent jamais devenir titulaires. Parce que c'est trop compliqué pour eux. C'est administratif... Ils préfèrent rester remplaçants. Moi, je sais pas, j'ai joué au rugby, je préférais être titulaire ", a ainsi déclaré à France 3 Nouvelle-Aquitaine Marc Ducom. Il a poursuivi en faisant référence à une célèbre phrase d’Emmanuel Macron, "Mais où est-ce qu'on va se faire soigner quand on aura plus de médecins ? Peut-être en traversant la rue, comme dit un certain président ? Je ne sais pas."
À Challans, la pluie n’a qu’à bien se tenir
En février 2018, le maire de Challans (Vendée) décide d’agir contre le mauvais temps en publiant un arrêté pour le moins original. L’arrêté demande en effet au soleil "de se présenter tous les matins du lundi au dimanche dans la ville de Challans et par extension à tout le département de la Vendée". L’arrêté précise également les conditions attendues pour la pluie : "La pluie est autorisée seulement trois nuits par semaine afin de maintenir la nappe phréatique. Aucune dérogation ne sera accordée", poursuit l'arrêté, qui n'est bien évidemment que symbolique.
L’histoire n’est pas si sérieuse. Le maire aurait en effet lancé dans les couloirs en avoir marre du mauvais temps, et déclaré à voix haute "on devrait faire un arrêté contre ! " Amusée, une de ses collaboratrices l’a pris au mot et publié l’information sur les réseaux sociaux, rapporte Ouest France. En un clic, l’histoire a été reprise par les médias nationaux dont Le Monde ou encore L’Express et a suscité de nombreuses réactions amusées des Chalandais
Des ovnis menacés de fourrière
C’est sûrement l’arrêté municipal qui prête le plus à sourire. Il est paru en 1954 dans la commune de Châteauneuf-du-Pape dans le Vaucluse. À cette époque, le conseil municipal, avec le maire Lucien Jeune, décide d’interdire aux "soucoupes volantes" ou autres "cigares volants" de survoler ou de se poser dans le territoire de la commune. Rédigé à la main, on peut y lire que si un engin de cette espèce est vu, il sera "immédiatement mis en fourrière".
Pour veiller au bon respect de cet arrêté, il est même prévu dans l’article 3 que "le garde champêtre et le garde particulier sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêt". Depuis plus de soixante ans, cette décision est toujours en vigueur dans le village. À l’époque, cette décision avait permis de faire la publicité de Châteauneuf-du-Pape et de ses vins. En effet, dans les années 1950 de nombreuses histoires circulaient sur les soucoupes volantes. Grâce à cette opération de communication, le nom du village a fait le tour du monde !
Pas le droit de décéder !
Dans certaines communes, il est tout simplement interdit… De mourir ! Ainsi, à Cugnaux en Haute-Garonne, le maire Philippe Guérin a pris un arrêté en 2007 condamnant "toute personne ne disposant pas de caveaux dans le cimetière existant de décéder sur le territoire de la commune". Consciencieux, on peut même lire un peu plus loin sur le document que "les contrevenants seront sévèrement sanctionnés pour leurs actes." L’arrêté visait à alerter sur le faible nombre de places disponibles dans le cimetière rapporte Ouest France.
En 2017, un autre maire a pris une décision similaire. Christophe Dietrich, alors à la tête de Laigneville dans l’Oise est lui aussi face à une situation extrême. Il a dû attendre 6 heures avant d’obtenir un certificat de décès. Aucun médecin n’était disponible. Il a donc décidé d’alerter l’opinion publique en interdisant aux habitants de "décéder à leur domicile". Il avait alors déclaré à France 3 Hauts-de-France "Je réponds à l’absurde par l’absurde". Depuis, un médecin est venu s’installer dans la commune.
Halte aux moustiques
Cet été, à Briolay dans le Maine-et-Loire, la commune de 3 000 habitants a été particulièrement prisée par les moustiques. Des indésirables que le maire André Marchand a donc décidé de bannir du territoire. En effet, à cause des eaux stagnantes et des fortes pluies de juin, ils étaient cette année particulièrement envahissants. Exaspérés, les habitants n’ont pas cessé d’interpeller le maire à ce sujet. Malgré trois pièges antimoustiques installés, les mesures n’étaient pas suffisantes.
Pris au dépourvu, il explique ainsi à l’Agence France presse: "Un conseiller m’a dit de prendre un arrêté contre les moustiques. C’est de l’humour pour faire comprendre aux gens que je ne peux rien faire. " En effet, il était impensable pour lui d’avoir recours à des insecticides mauvais pour l’environnement et pour les personnes. Les habitants ont réagi avec humour à cet arrêté. "Maintenant c'est bon, on a très peu de moustiques. Beaucoup sont morts. Mais ce n'est pas l'arrêté qui les a empêchés de venir chez nous", a plaisanté le maire.
Baignade interdite… Aux éléphants !
En 2009, alors qu’un cirque s’est installé sur un terrain de la commune de Granville dans la Manche, le maire prend les devants. Les éléphants ne sont pas autorisés à se baigner dans la mer. "L’an passé, deux cirques sont venus à Granville et se sont installés en face de la plage de Hérel. Si la présence de ces pachydermes est plutôt sympathique, c’est aussi une catastrophe pour la qualité des eaux de baignade. Car à cause de leurs excréments, nous avons dû par deux fois fermer la plage et hisser le drapeau rouge", a expliqué le maire à Ouest France.
Dans la série animaux, le maire de Carros (Alpes-Maritimes), a lui, mené une croisade contre les pigeons. En mars 2011, Antoine Damiani a ainsi interdit aux habitants de nourrir les oiseaux. Le document précise "qu’il est interdit de jeter ou de déposer des graines ou toute autre nourriture, en tous lieux publics, pour y attirer les pigeons. " Selon lui, les pigeons transportent des maladies, dégradent les bâtiments et ont, en plus, un roucoulement difficilement supportable.