Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
La boucle est bouclée pour Sacha. Coiffeur de profession depuis l’âge de 14 ans, ce Parisien formé dans les salons de Jacques Dessange et Daniel Harlow a usé de ses ciseaux et de sa plume pour écrire les plus belles perles qu’il a entendues tout au long de sa carrière. Après un premier livre prometteur, le sexagénaire a publié un second tome de Brèves de coiffeur, le retour, paru le 18 novembre 2020 aux éditions Les 3 Colonnes, dont les recettes "seront reversées en partie à la recherche contre le cancer", a-t-il indiqué auprès de Planet.
L’occasion pour l’auteur et confident préféré de sa clientèle de recueillir les dernières petites brèves entendues près du séchoir. Sans oublier les nombreux commérages de ses collègues coiffeurs et coloristes durant leur journée de travail, à découvrir les pages de ce savoureux livret d’anecdotes. "Le deuxième bouquin est peut-être plus abouti que le premier. Je suis très content d’avoir parachevé ce que j’avais fait avant, mais il n’y aura pas de troisième tome", nous confie Franck Rammault (son vrai nom) par téléphone.
Avant de rendre son peigne, ses ciseaux et son tablier après 48 ans de métier, celui qui travaille au salon Franck Provost, à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines, assure ne pas abandonner sa passion aussi vite. "Je travaillerai tout le mois d’août pour permettre à mes employés de partir en vacances et puis le 28 août, je mettrai un point final à ma carrière", précise le professionnel qui a eu également l'opportunité d'avoir de célèbres clients comme le professeur Cabrol, l'écrivain Alexandre Jardin "quand il avait 19 ans" ou encore un célèbre prix Nobel de physique. "Je coiffe une femme de chambre de la même façon qu’une princesse, mais oui, j’ai coiffé des gens un peu connus".
Avant de tirer sa révérence, Sacha nous a dévoilé les secrets de ses plus belles perles qui risquent bien de vous faire sourire. Voici quelques extraits sélectionnés avec soin par Planet.
Du tac au tac entre coiffeurs
Le contrôle fiscal
Deux coiffeurs se rencontrent dans la rue :
"Paul, comment vas-tu ?"
"Pas terrible, j’ai eu un contrôle fiscal, ils m’ont tondu."
Sacrée pointure de la coiffure
Un coiffeur à un jeune apprenti :
"Regarde bien ce coiffeur, c’est une pointure."
"Ah bon ! Il chausse du combien ?"
Telle mère, telle fille
À propos d’une apprentie :
"Ta fille a du caractère, elle ne se laisse pas faire."
"Oui, elle est comme sa mère : elle ne se laisse pas faire non plus, surtout la nuit."
Paroles, paroles de client·e·s
Les quatre saisons
"Sacha, je perds un peu mes cheveux."
"C’est normal Monsieur. En Automne comme les feuilles des arbres tombent, les cheveux tombent… "
"Oui, mais j’espère que je ne vais pas bourgeonner au printemps."
Petit malentendu au salon de coiffure
Une cliente fait irruption dans le salon de coiffure bondé.
"Ça va Madame Lévy ?"
"Je suis très contente, mon fils m’a téléphoné ce matin de Londres, il a eu le barreau !"
Tout le monde l’a regardée dans un silence total.
Le fils avait validé son diplôme d’avocat.
Recommandation idéale
La cliente :
"Je suis envoyée par mon mari. Il m’a dit : 'Va voir Pierre, il te donnera du plaisir'. On fait quoi ?"
Le coiffeur :
"Et bien, je vais vous couper les cheveux."
Apartés et le métier
Les commérages
"Aller chez son coiffeur, c’est comme lire la presse du quartier, il suffit d’écouter"
La rupture
"Une cliente qui se sépare de son coiffeur après des années de fidélité est vécue par celui-ci comme une trahison."
La retraite
"Quand j’aurai pris ma retraite, je pense que je m’ennuierai ; je me ferai des cheveux, mais je pourrai dire que j’ai bouclé la boucle."
Brèves de coiffeur, le retour, Sacha, paru le 18 novembre 2020 aux éditions Les 3 Colonnes.