De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Elle perd en vitesse. La prime de partage des profits des entreprises commerciales de plus de 50 salariés rapporte de moins en moins. Créée en 2011, cette prime dite "prime Sarkozy" concerne les entreprises de plus de 50 salariés qui ont distribué deux ans de suite des dividendes en hausse à leurs actionnaires et consiste à ce que ces dernières en reversent également une partie à leurs salariés chaque année. Selon une récente étude du cabinet Deloitte, la somme versée tous les ans aux employés concernés ne cesserait de diminuer et la situation ne serait pas près de s’arranger, au contraire. En 2013, cette prime leur a en effet rapporté 200 euros en moyenne, contre 270 euros l’an passé. Toujours selon le cabinet Deloitte, près de 60% des entreprises versent moins de 150 euros et 30% moins de 80 euros à leurs salariés. Et le montant de cette prime ne devrait pas excéder 180 euros en 2014. Son plafond est pourtant fixé à 1200 euros.
Aucune obligation de formule ni de calcul
Exonérée de cotisations sociales, cette prime ne comporte aucune obligation de formule ni de calcul et se verse sous forme de prime sur salaire "forfaitairement et au prorata du temps de présence dans l’entreprise". Et alors que la loi précise uniquement qu’elle "ne saurait être purement symbolique", certaines entreprises en ont profité pour proposer à leurs salariés des primes inférieures à 10 euros. Des syndicats ont par ailleurs dénoncé cette mesure qui, selon eux, constitue un frein à une augmentation.
Fort des critiques qui entourent cette prime, Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, a annoncé dès l’été 2012 qu’elle serait prochainement supprimée. Michel Sapin, le ministre du Travail, a ensuite indiqué qu’elle serait finalement maintenue au moins pour 2013, sans donner plus de précisions quant à la date exacte de sa suppression. Si bien que la "prime Sarkozy" existe toujours en 2014.