De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le rapport annuel de la Cour des comptes fait le même bilan que les années précédentes : l'Etat doit mieux maîtriser sa masse salarial s'il souhaite réussir à baisser son déficit, comme il l'a promis. En effet, les fonctionnaires des trois fonctions publiques représentent 23,2% de la dépense publique totale et 13,3% du PIB de la France, soit plus que dans presque tous les autres pays de l'OCDE.
Selon la Cour des comptes, il s'agit donc là d'"un enjeu de première importance", "central pour atteindre les objectifs" de diminution du déficit public. Le rapport affirme que "sa maîtrise est l'une des conditions de la crédibilité et de la réussite" du programme mis en place pour baisser de 0,3% par an la dette entre 2013 et 2017. Mais la Cour des comptes ne semble pas penser que cela soit possible si l'on ne fait rien.
Augmenter la durée de travail effectifs des fonctionnairesMême si on remarque que les dépenses pour les fonctionnaires ont moins augmenté depuis quelques années, ces effors sont moins marqués depuis trois ans. Du coup, il "serton insuffisants [...] et devront être complétés". Il manquerait selon la Cour des comptes 700 millions d'euros par an en plus du gel du point d'indice pour atteindre les objectifs.
La Cour rappelle que ce gel est "le levier budgétairement le plus effica&ce pour agir sur les dépenses de personnel" mais que ses résultats diminuent et "les économies sont d'autant moins importantes que l'inflation est faible". Il faudrait donc retravailler les grilles de salaire, en prenant en compte l'allongement de la durée de vie et en essayant que "les carrières du secteur public restent attractives".
Au final, la Cour des comptes propose de geler temporairement l'avancement des agents publics. Mais cela ne suffira pas, et les Sages avancent l'idée de mettre en marche "le levier de la baisse des effectifs qui est porteur d'économies importantes". On pourrait ainsi "dégager une économie annuelle de 450 millions d'euros", voire 850 millions d'euros si on ne rempaçait effectivement pas un départ sur trois à la retraite. Elle conseille aussi à l'Etat de mieux gérer les fonctionnaires en augmentant la "durée effective du travail dans les administrations", qui selon plusieurs rapports serait plus faible que la durée légale. Mais également en visant moins d'absences "en rétablissant la journée de carence en cas de maladie" par exemple. Augmenter la durée de travail de 1%, "soit l'équivalent de la suppression de deux jours de congés" permettrait déconomiser 700 millions d'euros par an justement...