De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis le début de la crise sanitaire, les Français se veulent toujours plus fourmis que cigale. En ce mois d’avril, et en grande partie en raison de la fermeture des commerces, ils ont encore épargnés massivement. "Le confinement a en effet permis aux salariés de moins dépenser", nous confie Thomas Carbonnier, avocat fiscaliste au sein du cabinet Equity Avocats. Près de 3 milliards d'euros supplémentaires ont été placés sur les Livrets A, selon les statistiques publiées vendredi 21 mai par la Caisse des Dépôts et des Consignations. C’est la troisième plus grosse collecte pour un mois d'avril depuis l'année 2009. Le livret défiscalisé, dont le taux est de 0,5% depuis le février 2020, atteint un nouveau record à 341,5 milliards d’euros, rapporte Le Monde.
Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) connaît également un franc succès. Au total, près de 3,8 milliards d’euros ont été déposés sur ces deux produits réglementés.
Quels sont leurs avantages ?
Livret A : "Une épargne sécurisée et accessible immédiatement"
"Certains, par peur de l’avenir, ne veulent pas prendre de risque, et, malgré une modeste rémunération, le Livret A et autre LDDS, produits réglementés et sécurisés, ont l’avantage de la disponibilité immédiate. Les épargnants peuvent ainsi retirer leur argent à tout moment, sans contrainte", nous explique l’expert. "S’ils ne gagnent pas d’argent en le plaçant sur ces livrets, en principe, ils n’en perdent pas non plus. Au regard de l’inflation, qui était de 0,5% en 2020, le rendement réel affiche 0%".
En moyenne, près de 56 millions de Français détiennent un Livret A. 55,6 millions étaient ouverts à fin 2019, selon le rapport annuel de l’Observatoire de l’épargne réglementée (OER). Ce qui représente plus de 81,8% des Français. Chaque épargnant auraient perçu en moyenne la modique somme de 28,4 euros d’intérêts annuels.
Qui sont alors les rares personnes qui ne détiennent pas de Livret A et pourquoi ?
Livret A : "Seules les personnes n’ayant pas de capacité d’épargne n’en ont pas"
La grande majorité des Français semble donc avoir un Livret A. "Seules les personnes qui n’ont pas de capacité d’épargne n’en ont pas. Ce sont donc généralement des Français en situation précaire", estime Thomas Carbonnier. "Car, les plus aisés, qui placent aussi leur argent sur d’autres supports, utilisent aussi leur Livret A pour conserver de la liquidité. Ils peuvent dès lors récupérer à leur guise les sommes qu’ils souhaitent pour faire face aux aléas de la vie comme une dépense de santé ou autres", détaille-t-il.
Quels autres placements privilégient-ils pour faire fructifier leur épargne ?
Épargne : les alternatives au Livret A
Assurance vie, PEA… Si s’assurer une épargne de précaution en plaçant trois ou quatre salaires sur votre Livret A ou LDDS, s’avère être une bonne pratique pour financer un projet ou pour faire face aux imprévus, cela ne rapporte quasi rien. Misez donc sur des placements de moyen ou long terme, en investissant sur des actions et/ou sur des fonds euros.
L’investissement immobilier locatif peut aussi vous permettre de vous constituer une retraite par capitalisation. Selon Manuel Ravier, fondateur associé d’investissement-locatif.com,"l’immobilier est même la solution n°1 pour préparer sa retraite", nous confiait-il dans un précédent article.
"Dans les placements alternatifs, l'immobilier peut effectivement être intéressant, mais à condition d'optimiser fiscalement son investissement. Avec un taux d'imposition à 47,20% minimum (30% taux marginal + 17,20%), un rendement de 5% net se transforme en 2,5% après fiscalité", prévient toutefois l'avocat fiscaliste.
Et de détailler : "J'assiste une cinquantaine de clients chaque année sur leur déclaration de revenus locatifs meublés en régime réel simplifié (différents des revenus locatifs des logements loués vides). Ils ne paient plus d'impôt sur ces revenus. Autrement dit un rendement 5% net reste inchangé après fiscalité."