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Succession de Johnny Hallyday : ce que veut Bank of America
Motos, société, royalties, voiture de luxe, compte en banque… Au total, ils sont 17. 17 biens et flux financiers ayant appartenu à Johnny Hallyday que la Bank of America, dans un courrier déposé devant la cour californienne de Los Angeles le 12 juillet dernier, a demandé à faire intégrer, et ce de manière immédiate, dans les trusts du Taulier. Le Figaro est parvenu à se procurer ce document. Parmi les biens cités, la Bank of America requière l’intégration imminente de royalties versées à Johnny lorsqu’il était en vie par ses trois maisons de disque françaises (Universal, Sony et Warner).
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Dans le même temps, l’instance demande à ce que 50 % de "Born Rocker" (la société américaine qui appartenait à Johnny, les 50 % restants sont, eux, la propriété de Laeticia) intègrent ces trusts. Mais s’il n’y avait que cela… Sont concernés également par cette demande que David Hallyday et Laura Smet n’avaient probablement pas vue venir : un compte à la Sun Trust Bank ouvert à Nashville par Johnny Hallyday, sur lequel il y aurait 5 000 dollars, mais aussi quatre Harley Davidson, une Lamborghini, une Bentley et une Cobra. Tous ces bolides ayant, naturellement, appartenu à Johnny lorsqu’il était en vie.
Succession de Johnny Hallyday : David et Laura ont-ils été doublés ?
Côté Laeticia Hallyday (laquelle, pour rappel, est l’unique bénéficiaire des trusts de Johnny. Elle dispose de tous les pouvoirs pour nommer le protector qui peut, lui-même, révoquer le gérant du trust si les actions entreprises par ce dernier ne lui conviennent pas) on assure qu'il s'agit "d'une mesure administrative tout à fait normale et qu'il n'y a pas lieu de s'émouvoir". Mais côté David et Laura, l’analyse se révèle sensiblement différente... Comme le souligne Le Figaro, les proches des grands enfants de Johnny estiment, au contraire, que les "avocats de la Bank of America ont voulu prendre de vitesse la justice française, le fisc et les avocats des aînés du rocker".
Ce d’autant plus que ce qui apparait comme le procès le plus important de la décennie - le procès opposant Laeticia Smet aux aînés du rocker - a été repoussé au 22 novembre 2018. Les proches de David et Laura ne s’arrêtent pas là... Ces derniers vont même jusqu’à estimer que la Bank of America, qui gère donc les trusts de Johnny, n’agirait pas en totale dépendance. Ce, dans la mesure où, in fine, Laeticia aurait tous les pouvoirs sur ces trusts.
Succession de Johnny Hallyday : un héritage qui part en fumée ?
Mais ce qui pose véritablement problème dans cette imminente requête, ce n’est pas tant la demande en elle-même. C’est davantage le fait que, si les 17 biens cités dans le document en question rejoignent effectivement les trusts gérés par Bank of America, David et Laura pourraient perdre une part d’autant plus importante de leur héritage. Pourquoi ? Parce que, pour l’heure, on ne sait toujours pas laquelle de la loi française ou de son pendant américain s’appliquera au final dans cette succession.
Si la loi hexagonale ressort favorite à l’issue du procès, les 17 nouveaux biens et flux financiers ayant intégré ces trusts ressortiront naturellement et pourront donc, potentiellement, revenir aux grands enfants de Johnny. Mais s’il était finalement décidé que seule la loi américaine soit appliquée, dans ce cas, les 17 biens seraient alors coincés (un peu comme dans un coffre-fort) dans les trusts gérés par Bank of America.
Et pour le coup, il relèverait quasiment du miracle pour David et Laura que de parvenir à les récupérer.
En vidéo - Qui a tort, qui a raison sur la succession de Johnny ?