Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
La Loi Lagarde est entrée en vigueur en mai 2011. Elle devait permettre de limiter le surendettement des consommateurs en obligeant les enseignes et les sites internet spécialisés à proposer moins de crédit renouvelables, et plus de prêts à la consommation classiques, moins onéreux.
Une enquête publiée ce jeudi par l'UFC-Que Choisir montre que des abus persisteraient toujours. Ainsi, en janvier dernier, l'association de consommateurs a envoyé des bénévoles dans 45 enseignes, dans lesquelles ils ont déposé plus de 1 100 dossiers de demandes de crédit pour plus de 1 000 euros.
Peu de vérifications de solvabilité
Les résultats sont édifiants. Si le crédit renouvelable n'a été proposé que dans 36,6% des cas, il a rarement été accompagné de la proposition alternative de crédit classique (22% des cas). Par ailleurs, dans 57% des situations où le crédit renouvelable était proposé, le consommateur n'a jamais reçu de document récapitulatif du crédit pour lequel il s'engageait, obligatoire selon la loi.
Pire encore ! Dans seulement 33,4% des cas, l'enseigne a vérifié que le consommateur était bien solvable et ne s'engageait pas sur le chemin du surendettement.
L'UFC-Que Choisir regrette aussi que dans 75% des cas, lorsqu'un crédit renouvelable est accordé, on l'accompagne d'une carte de fidélité de l'enseigne. En effet, lorsque le crédit sera remboursé, l'établissement n'hésitera pas à relancer le consommateur pour lui rappeler qu'il peut à nouveau utiliser à tout moment une réserve d'argent... et donc l'inciter à reprendre un crédit !
Les sites internet également dans le viseur
Enfin, l'UFC-Que Choisir pointe aussi du doigt les sites internet spécialisés dans le crédit. L'enquête explique que "certains occultent tout simplement l'offre alternative de crédit, d'autres la dissimulent ou interprètent strictement la loi en la mentionnant de manière accessoire".
L'association de consommateurs a donc saisi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) afin de l'inciter à mener elle-même une enquête. Elle a, pars ailleurs, porté plainte contre cinq établissements de crédit : Sofinco, Financo, Cetelem, Cofidis, Cofinoga. Au niveau local, certaines antennes de l'UFC-Que Choisir ont aussi porté plainte contre des magasins appartenant aux groupes But, Carrefour, Fly et Cora, en raison de l'absence de proposition d'alternatives.
© MaxPPP