De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Mercredi 13 avril, François Baroin a annoncé la création une prime destinée aux salariés d'entreprises distribuant des dividendes à leurs actionnaires.
Le montant de la prime n'a pas encore été fixé, mais le ministre du Budget a précisé qu'elle serait d'au moins 1 000 euros.
Xavier Bertrand, invité au micro d'Europe 1 jeudi 21 avril, a précisé qu'elle sera obligatoire dans "30 000 entreprises" de plus de 50 employés. "C'est 8 millions de salariés, c'est plus d'un salarié sur deux" a précisé le ministre.
Cependant, la prime sera obligatoire uniquement pour les sociétés dont les dividendes sont en hausse. Ce qui diminue encore le nombre des bénéficiaires.
Une prime fatale aux petites entreprises Cette prime fait également grincer les dents du patronat qui reproche à l’Etat de se mêler d’un sujet qui concerne davantage les partenaires sociaux.
Laurence Parisot, invitée sur le plateau de Canal+ jeudi 14 avril, a dénoncé un projet "très dangereux pour l'emploi" et pour les petites entreprises. La présidente du Medef a expliqué que, par exemple, pour une PME de 300 personnes, 300 000 euros représentaient souvent l'intégralité de son bénéfice.
Les syndicats, de leurs côté, sont mitigés. La CFTC et la CFDT déplorent le fait que cette mesure ne concernera qu'une partie des salariés alors que la CGT prône plutôt "une augmentation générale des salaires".
Une loi pour imposer la nouvelle prime aux entreprises Cependant, le gouvernement n’en démord pas. François Baroin a réaffirmé jeudi 14 avril la "volonté" du gouvernement de créer cette prime afin de "mieux répartir les résultats des bénéfices des entreprises qui sont importants cette année", ajoutant qu'au mois de juin, une loi de finances rectificative fera en sorte que "les salariés profitent pleinement et mieux de l'augmentation" de ces bénéfices.
Selon François Baroin, cette prime serait une réponse pour "améliorer le pouvoir d'achat des Français" qu'il qualifie comme "la priorité du gouvernement" face aux multiples hausses de prix et aux faibles évolutions des salaires.