Après la découverte de Lina, où en sont les enquêtes sur ces autres affaires non résolues ?

Yves Godard, médecin, a disparu avec sa femme et ses deux enfants en septembre 1999 à l’occasion d’une sortie en mer. Les ossements de la fille du docteur Godard, puis du médecin lui-même ont été retrouvés depuis. Mais circonstances exactes de ces décès et les motivations d’un éventuel quadruple meurtre demeurent énigmatiques.

Cette enquête concerne des cas de viols qui se sont produits en décembre 2011 à Gujan-Mestras (33) et Saint-Paul-lès-Dax (40). Des indices ADN la rapprocherait d’une affaire semblable survenue 9 ans plus tôt à Melun (77). Elle fait l’objet d’un appel à témoins public dans le cadre du dispositif “En quête d’indices” lancé en avril 2024 par le Ministère de l’Intérieur afin de relancer les enquêtes du Pôle des crimes sériels ou non élucidés de Nanterre. C’est également le cas de trois autres affaires : la disparition de Florence Bloise-Desobry, l’affaire des disparus du fort de Tamié et le meurtre au “Gros Cerveau”. 

Il s’agit sans doute des plus anciennes affaires criminelles encore non résolues. En août 1952, les corps de Jack Drummond, un scientifique britannique, de sa femme Anne et leur fille de 10 ans, Elizabeth, alors en vacances dans le Sud de la France sont retrouvés à Grand’Terre non loin de la ferme de Gaston Dominici, 75 ans. Y vivent également son fils Gustave, la femme de ce dernier Yvette. Après une enquête controversée, une dénonciation par Gustave confirmée par son frère Clovis, Gaston Dominici est arrêté. Ce dernier avoue, avant de se rétracter. Son fils Gustave se rétracte lui aussi peu après. Gaston, dont la culpabilité a été depuis largement remise en doute, a été condamné à mort en 1954 puis gracié par René Coty, il est libéré par le Général de Gaulle en 1960. Plusieurs films sur cette affaire ont été produit, dans l’un d’eux (sorti en 2003) Michel Blanc endossait le rôle du commissaire persuadé de la culpabilité de Gaston Dominici.

Il s’agit sans doute du “cold case” le plus célèbre de France. Quarante ans après le décès de l’enfant, retrouvé dans la Vologne, l’identité de son meurtrier reste inconnue.