
Alors que le mois d’avril s’achève sur un temps sec et chaud, la France s’apprête à vivre une journée du 1er mai particulièrement chaude. Plusieurs départements devraient franchir la barre des 27 °C....
Dans le cadre d’une succession, la déclaration fiscale est une étape incontournable. Mais attention : une simple erreur peut suffire à attirer l’attention du fisc.
Dans une déclaration de succession, l’administration fiscale attend une image fidèle du patrimoine du défunt. Logique, car c’est tout l’objet de cette démarche ! Dès lors, toute irrégularité flagrante (comme l’oubli d’un bien immobilier, la sous-évaluation d’un appartement ou l’inclusion de dettes non justifiées) est considérée comme suspecte. Par exemple, si un logement est estimé à un prix très en dessous de la valeur du marché, le fisc peut soupçonner une tentative de fraude.
Ces erreurs, qu’elles soient volontaires ou non, déclenchent bien souvent un contrôle fiscal. Et ce, sans qu’aucun signal préalable ne soit envoyé. Si vous voulez filouter, c’est à vos risques et périls !
En cas d’omission ou de sous-évaluation manifeste, le fisc peut exercer ce qu’on appelle un droit de reprise. Cela signifie qu’il a jusqu’au 31 décembre de la troisième année suivant le dépôt de la déclaration pour engager un contrôle. Le décompte est lancé !
Ce contrôle peut prendre plusieurs formes : demande de justificatifs, évaluation indépendante des biens… et, enfin, le tant redouté redressement fiscal. Si des irrégularités sont confirmées, des sanctions peuvent s’ajouter aux droits dus. Les pénalités varient selon la gravité de l’erreur, et peuvent inclure des intérêts de retard ou une majoration pouvant aller jusqu’à 80 % en cas de manœuvres frauduleuses.
Si vous êtes confronté à un contrôle fiscal après une déclaration de succession, tout n’est pas perdu. Vous avez le droit de vous défendre et d’apporter des précisions ou des documents justificatifs. Au besoin, vous pouvez vous faire accompagner par un notaire ou un avocat fiscaliste. Ces professionnels sauront argumenter face à l’administration et, si nécessaire, négocier une régularisation.
Comme le souligne le site des avocats Picovschi, une fois la proposition de rectification reçue, les héritiers disposent de 30 jours pour formuler des observations. Il est possible de demander une prolongation de 30 jours, à condition de le faire dans le délai initial. Si les explications fournies ne suffisent pas à convaincre l’administration, vous avez la possibilité de saisir la Commission départementale de conciliation.
En cas de désaccord persistant, l’étape suivante est le tribunal administratif, pour faire valoir vos arguments sur le fond.
Pour éviter toute méprise, et si on revenait aux bases ? Lors du décès d’un proche, les héritiers doivent généralement déposer une déclaration de succession auprès de l’administration fiscale. Ce document recense l’ensemble des biens (immobiliers, comptes bancaires, meubles, etc.) et des dettes du défunt, permettant ainsi de calculer les droits de succession à acquitter.
Le délai pour effectuer cette démarche est de six mois à compter du décès si celui-ci a eu lieu en France métropolitaine, et de douze mois dans les autres cas.
Toutefois, certaines situations dispensent de cette obligation :
En présence de biens immobiliers, d’un testament, ou de donations antérieures, il faut qu'un notaire intervienne. L'objectif : établir certains actes et garantir la conformité de la déclaration, comme le souligne le site impots.gouv.fr Les formulaires nécessaires (2705, 2705-S et 2706) sont disponibles sur le site officiel des impôts, accompagnés de notices explicatives pour faciliter leur remplissage.