De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le revenu universel, qu’est-ce que c’est ?
L’idée du revenu universel est de verser à tous les individus, sans exception, un revenu dit "de base". Une somme de plusieurs centaines d’euros - Benoît Hamon avance un montant de 750 euros - qui serait accordée à tous les Français sans condition de ressources. Il remplacerait ainsi les minima sociaux déjà existants.
Comment le mettre en place ?
L’ancien ministre propose plusieurs étapes dans la mise en place du revenu universel. Dans un premier temps, dès 2018, "le RSA sera augmenté de 10% à hauteur de 600 euros et versé automatiquement à tous les ayant-droits. La même année, un revenu d’existence sera versé à tous les jeunes de 18 à 25 ans quel que soit leur niveau de ressources", explique-t-il sur son site de campagne.
C’est ensuite, après une "grande conférence citoyenne", que le revenu universel pourra être lancé. Cette conférence "fixera le périmètre du revenu universel (montant, financement, articulation avec les autres allocations sociales, calendrier de mise en œuvre). Ce revenu sera ensuite étendu à l’ensemble de la population. À terme, il atteindra la somme de 750 euros", ajoute-t-il.
Et comment le financer ?
Nombreux sont les spécialistes à s’interroger sur la faisabilité d’un tel projet, notamment sur la question de son financement. Benoit Hamon, qui assure que celui-ci ne sera pas financé par l’Etat, propose plusieurs solutions pour cela :
- Individualisation de l’impôt sur le revenu (qui dégagerait 24 milliards d’euros) ;
- Lutte contre l’évasion fiscale (plus de 80 milliards à récupérer) ;
- Fusion de l’ISF, de la taxe foncière et des droits de succession ;
- Taxe sur les robots…
Les idées ne manquent pas.
Pourquoi ça fait polémique ?
Si les partisans de ce dispositif y voient l’accès à un revenu décent pour tous les Français, ses opposants craignent quant à eux que la mise en place d’un revenu universel incite ses bénéficiaires à ne plus travailler. Selon ces derniers, un tel montant favoriserait en effet l’oisiveté. Ce que démentent les personnes favorables au projet, selon lesquelles ce revenu permettrait au contraire aux chômeurs d'effectuer leur recherche d'emploi plus sereinement.