De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C’est un jeu d’équilibriste permanent. Depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19, le gouvernement oscille entre restriction des libertés et risque de contaminations. Comment ne pas interdire trop de choses aux Français sans prendre le risque de trop les exposer au virus ? Comment ne pas surcharger le personnel soignant tout en préservant l’économie du pays ? Ces questions, qui se posaient déjà au début du déconfinement, sont de nouveau d’actualité en ce mois de septembre, qui marque la rentrée des classes et celle des salariés sur leur lieu de travail.
Reconfinement : l’équilibre difficile entre restrictions et libertés
Après deux mois d’accalmie, le coronavirus circule de nouveau activement dans l’Hexagone depuis le milieu du mois de juillet. Départs en vacances, retrouvailles entre amis ou en famille… Les Français ont été pointés du doigt à plusieurs reprises par le gouvernement, accusés de ne plus respecter la distanciation physique et les gestes barrière. Résultat, l’obligation du port du masque, jusqu’à présent effective dans les transports, a été étendue aux lieux public clos comme à l’extérieur dans plusieurs grandes villes et départements.
Cette décision, critiquée par certains, comprise par d’autres, a été prise, selon le gouvernement, car l’objectif "est de tout faire pour éviter un reconfinement surtout généralisé". Le scenario du printemps ne doit donc pas se reproduire à l’automne, pourtant, certaines décisions de l’exécutif, ou des autorités locales, ont été mal comprises ces dernières semaines. Pour le gouvernement, la tactique semble être celle du "oui mais", entre règles et dérogations.
Reconfinement : des règles… Et des exceptions
L’exception qui confirme la règle. Cette expression n’a jamais été aussi vraie que depuis le déconfinement. Pour ne pas priver les Français de trop de liberté, les règles imposées par l’exécutif ont des exceptions bien définies, mais exceptions quand même. Comme le résumait Jean Castex au début du mois d’août, "il faut nous protéger contre ce virus, surtout sans faire arrêter la vie économique et la vie sociale".
Dernièrement, les dérogations aux rassemblements de plus de 5 000 personnes, qui pouvaient être accordées par les préfets, ont soulevé un tollé dans l’opinion après un spectacle polémique du Puy du Fou. Face à l’épidémie, le gouvernement n’a pas d’autre choix que de tâtonner, tant le coronavirus est imprévisible et que les décisions prises peuvent vite être dépassées.
Reconfinement : anticiper oui, mais pas trop
La France s’est rapidement déconfinée. Après deux mois sous cloche, la levée des mesures de restriction a été plus rapide, car les chiffres étaient bons. Lors d’un point sur la situation sanitaire le 27 août, le Premier ministre Jean Castex a rappelé qu’il était compliqué d’anticiper les prochaines semaines, arguant que "c’est tout le sel de cette gestion de crise" : "Anticiper, oui, mais il faut aussi accumuler des données épidémiologiques pour fonder juridiquement la mesure". On comprend donc toute la difficulté à prendre des décisions, alors que les ministres sont aussi tributaires des découvertes et des avancées des scientifiques. Qui ne peuvent pas, eux-mêmes, tabler sur un scénario précis pour les prochains mois.