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216 élus ruraux signent une tribune dans le JDD de ce dimanche 13 décembre pour venir en aide aux "oubliés du téléphone fixe". Célia de Lavergne, députée LREM de la Drôme, et 215 maires et élus ruraux s'alarment en effet contre le fait qu'"un service de base comme le simple accès à une ligne fixe" ne soit plus garanti pour une partie de la population française.
"La loi prévoit que l’accès à la téléphonie fixe doit être fourni à chaque citoyen. L’Etat a signé en 2017 une convention de trois ans avec l’opérateur Orange pour en assurer l’effectivité (...) La réalité derrière ces indicateurs est tout autre: des territoires ruraux, représentant peu de lignes, sont négligés, abandonnés", écrivent également les signataires. Les élus fustigent le manque d’entretien du réseau, le fait "que l’ouverture d’une ligne prenne plus de six mois et la réparation des semaines" alors que l’opérateur est "censé intervenir sous 48 heures".
"Alors que nous, élus engagés, nous battons pour le dynamisme et l’attractivité de nos campagnes, nous constatons que des services de base comme le simple accès à une ligne fixe ne sont pas garantis", écrivent-ils. Selon eux, "si ces lignes en cuivre ont vocation à être remplacées par la fibre, nous ne pourrons nous en passer pendant encore au moins dix ans. D’ici là, nous en sommes cruellement dépendants". Dans son plan stratégique 2025, Orange prévoit que le réseau "cuivre" pour la téléphonie fixe sera complètement remplacé par un réseau fibre optique en 2030.
Les élus exigent "un effort inédit et immédiat" d'Orange
Une convention signée entre l’État et Orange en 2017 et arrivée à échéance doit laisser sa place à une nouvelle "qui prévoit un accès au haut débit internet en plus de la téléphonie fixe". Mais pour cela, il faudra "un effort inédit et immédiat de l’opérateur", ainsi qu’un "contrôle vigilant, renforcé et territorialisé des pouvoirs publics", selon les signataires de la tribune du JDD.
Orange estime de son côté qu'il investit "de manière importante pour son réseau cuivre" avec 500 millions d’euros annuels consacrés à son entretien. L'opérateur met en avant l’impact des intempéries et des travaux publics post-confinement pour expliquer la hausse des dommages, ainsi que les difficultés d’intervention liées aux contraintes sanitaires.