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"On n’a plus un rond. Je crains que, malgré la brillante plaidoirie de mon avocat, je sois obligé de rester au trou, car je ne vois pas comment réunir cet argent", a déclaré Patrick Balkany mardi au tribunal. La cour d’appel de Paris examinait alors sa seconde demande de remise en liberté. Et alors que la décision a été mis en délibérée et sera rendue le 13 novembre prochain, une caution de 500 000 euros a été fixée. Une somme dont le maire LR de Levallois-Perret ne peut visiblement pas s’acquitter.
Des Levalloisiens ont lancé des cagnottes Leetchi
Condamné à quatre ans de prison pour fraude fiscale en septembre dernier et incarcéré dans la foulée à la prison de la Santé à Paris, Patrick Balkany a ensuite écopé de cinq ans d’emprisonnement pour blanchiment aggravé. Depuis, lui et son épouse se battent pour tenter de le faire sortir de prison. Dans cette lutte, le couple qui est aux commandes de Levallois-Perret peut compter sur le soutien de ses administrés.
En effet, dès mardi, des Levalloisiens ont décidé de collecter des dons pour aider à payer la caution du maire de la ville. "Il se trouve que des habitants de Levallois, spontanément, connaissant notre situation, avaient lancé des cagnottes Leetchi dans tous les sens, a expliqué Isabelle Balkany mardi au micro de BFM TV. Je leur ai demandé d’arrêter car j’ai peur qu’ils se fassent gruger par des gens qu’on ne connaît pas". Ainsi, pour formaliser leur démarche et éviter toute dérive, "des Levalloisiens, avec notre accord, ont déposé une association de soutien pour acquitter la caution de Patrick. Cela a été déposé en préfecture, nous attendons le récépissé pour ouvrir un compte en banque et dire aux donateurs : ‘Adressez-vous à ce compte en banque’", a poursuivi l’adjointe au maire.
"Nous n’avons plus un centime", a-t-elle ensuite insisté avant de détailler : "La justice a déjà mis sous séquestre 1,8 million de ma maison à Saint-Martin, plus un million de cautions. Ca fait 2,8 millions. Nos comptes en banque sont saisis. Nos indemnités sont saisies".
Au problème d’argent, s’ajoutent également les problèmes de santé.
Les soucis de santé de Patrick Balkany
Âgé de 71 ans, Patrick Balkany est incarcéré depuis le mois de septembre à la prison de la Santé, à Paris. En raison de son état de santé, le maire de Levallois-Perret a été placé dans le quartier dit des VIP. Il y a quelques mois son épouse avait en effet révélé qu’il avait été opéré d’une tumeur cancéreuse au dos. "C'est comme quand le facteur vous amène une lettre recommandée, il ne téléphone pas avant. Et les ennuis de santé, et bien ils ne préviennent pas. Mon mari avait déjà eu un problème, d'une tumeur au dos, qui a été opérée, il a été outillé, et il n'a rien voulu dire", avait expliqué Isabelle Balkany au micro d’Europe 1.
Ne cherchant plus à cacher son état, mardi Patrick Balkany a quant à lui appelé les juges à avoir « un peu d’humanité » et à le laisser sortir de prison à cause de son "âge" et de son "état de santé".
En attendant, le maire de Levallois-Perret tente de prendre ses marques à la prison.
Patrick Balkany : sa drôle de demande en prison
En septembre dernier, peu de temps après l’incarcération de son mari, Isabelle Balkany avait donné de ses nouvelles au micro d’Europe 1. "Il ne parle pas de sa cellule, la seule chose qu’il a dite, c’est que la bouffe est immonde, que surtout c’était froid, avait-elle raconté. Ce matin, par exemple, il a eu un steak et des pâtes glacées. Il a dit ‘je fous direct à la poubelle’. Le pain est immonde".
La numéro 2 de Levallois-Perret avait ensuite raconté une anecdote à propos de cornichons qui, à l’époque, n’avait pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux : "Les aumôniers ont le droit d'amener de la bouffe. L'aumônier, qui est en plus un copain du rabbin de Levallois, est venu le voir hier matin. Il se trouve que le rabbin est ashkénaze, comme mon mari, alors le rabbin lui dit : 'vous voulez que je vous amène quelque chose ?'". Réponse de l'intéressé : "'De la carpe farcie, des cornichons, et des harengs'".