De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"J’ai eu très peur, je ne comprenais pas ce qu’il se passait". Encore bouleversée par son trajet, Marie-José, jeune retraitée à bord du train "piégé", nous dévoile ses premières impressions.
Alors qu’elle se rendait à Marseille le jeudi 13 août après-midi pour passer quelques jours en famille, cette habitante de l’agglomération de Carcassonne ne se doutait absolument pas de l’inquiétante tournure qu’allait prendre son trajet.
A mi-chemin, le chef de train annonce aux voyageurs que le véhicule va devoir rester en gare de Saint-Roch à Montpellier, pour une durée indéterminée. "Au départ, nous n’avons pas eu plus d’indications. Nous pensions qu’il s’agissait simplement d’un problème technique", nous confie-t-elle.
Alerte à la bombe : mouvement de panique
"On nous a ensuite demandé si nous avions vu quelqu’un avec un comportement suspect à bord du train et si nous avions des informations à transmettre", ajoute la soixantenaire originaire des Bouches-du-Rhône.
Sur les réseaux sociaux, une alerte à la bombe et une prise d'otages circulent. Un mouvement de panique se crée alors. Vers 17h, la gare Saint-Roch est inaccessible et interdite au public par les forces de l'ordre. Des trains sont également immobilisés sur les voies ou dans la gare, rapporte France 3 régions.
Les démineurs et le RAID sont dépêchés sur place et la police nationale demande d'éviter le secteur et de ne pas gêner l’intervention.
"Les policiers sont ensuite montés à bord de mon train et nous ont ordonné de récupérer rapidement nos bagages et d’évacuer les lieux. Ils avaient l’air de prendre l’affaire très au sérieux et une vague de panique s’est installée. J’étais un peu déboussolée. Heureusement, des voyageurs m’ont aidé à descendre mes bagages et je suis restée près d’eux en attendant d’en savoir plus", détaille-t-elle.
Alerte à la bombe : un suspect interpellé
En milieu d’après-midi, un homme, se présentant comme un terroriste, a contacté les pompiers en indiquant qu’il se trouvait dans un train venant de Sète, en direction de la gare Saint-Roch de Montpellier. Il a assuré avoir une bombe, détenir des otages et vouloir faire sauter la gare, note Midi Libre.
La police a aussitôt été alertée et un périmètre de sécurité a été mis en place aux alentours de 17h à la gare de Montpellier. Le suspect, âgé de 48 ans et déjà connu des forces de l’ordre pour des faits similaires, a rapidement été interpellé.
Alerte à a bombe : fausse alerte
"Nous sommes restés plus de 2 heures sans savoir réellement ce qu’il se passait, c’était très angoissant. Nous ne savions pas si le danger était réel, ou même si le trafic allait pouvoir reprendre. Les policiers courraient dans tous les sens dans la gare et nous avons entendu des cris, lors certainement d’une interpellation", présume la voyageuse.
"Un homme déséquilibré présentant une menace pour la sécurité des voyageurs a été arrêté par la police nationale. Par précaution, les équipes de déminage assurent un contrôle à la gare Saint-Roch. La gare devrait réouvrir prochainement", a tweeté A 17h36, Michaël Delafosse, maire de Montpellier.
Après vérification, l’homme n’avait pas de bombe sur lui.
La gare a été débloquée et les trains ont pu repartir progressivement, un peu avant 19h. Un soulagement pour Marie-José et l'ensemble des autres voyageurs, angoissés par la situation.