De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
25 décembre confiné, Nouvel An libéré ? Les fêtes de fin d’année sont dans 45 jours, un claquement de doigt à l’échelle de l’épidémie de coronavirus Covid-19. L’hypothèse d’une célébration de Noël sous confinement est dans toutes les têtes, alors que la circulation du virus commence seulement à connaître un "frémissement", avec des chiffres qui semblent enfin marquer le pas. La fin de l’année est encore loin… Mais pas tant que ça. Le gouvernement prend des pincettes depuis quelques jours et élude quelque peu les questions ayant trait aux fêtes de famille.
Fêtes de Noël : le gouvernement refuse de se prononcer
Pourra-t-on oui ou non célébrer Noël avec ses proches, comme chaque année ? Une chose est sûre, nous ne le saurons pas tout de suite. Les ministres bottent en touche lorsqu’il s’agit d’évoquer Noël, en premier lieu Olivier Véran qui se refuse à faire des pronostics pour les prochaines semaines. Invité sur France Inter dimanche 8 novembre, le ministre de la Santé a rappelé qu’il était encore "trop tôt pour juger de l’effet du reconfinement". Sous-entendu, il va falloir attendre pour avoir un début de réponse… "On a envie de faire Noël en famille, dans la joie, évidemment. On a envie de pouvoir le préparer dans la joie, mais on sait au fond de nous que vu la circulation du virus, on sait qu’à Noël, on fera attention aux gens qui sont autour de nous", a-t-il ajouté.
Des mesures pourraient donc être prises afin de protéger les plus fragiles et l’idée d’un couvre-feu est sur la table pour les fêtes de fin d’année. Olivier Véran assure tout de même que nous aurons "nécessairement de la lisibilité" à ce moment-là. "On est aujourd’hui début novembre. Aujourd’hui, l’heure est à la vague épidémique dans nos hôpitaux. Chaque chose en son temps". Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari ne s’est pas plus mouillé, affirmant : "Je ne présage pas du tout de ce que sera la situation après le 15 décembre, à l’occasion des fêtes de Noël et après". Il faut dire que les chiffres actuels sur la pandémie ne sont pas des plus encourageants.
Fêtes de Noël : les chiffres ne sont pas bons
La deuxième vague est loin d’être terminée. Emmanuel Macron a donné un mois au pays pour faire baisser drastiquement le nombre quotidien de nouvelles contaminations, qui doit passer de 40 000 à 5 000. Le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy a d’ores et déjà prévenu que ce serait impossible à atteindre en 30 jours. Les données récoltées ces dernières 24 heures par Santé Publique France sont à première vue encourageantes puisque "seulement" 20 000 nouveaux cas ont été recensés lundi 9 novembre… Mais 500 malades sont décédés et 3 000 personnes supplémentaires ont été admises en réanimation sur les sept derniers jours. On le sait, le gouvernement n’envisagera pas de lâcher la bride tant que la situation restera tendue dans les hôpitaux. Il a même un plan si le confinement doit durer plus longtemps.
Fêtes de Noël : le soutien à l’économie prêt pour durer plus d’un mois
Un mois au minimum, mais sans doute beaucoup plus. Comme l’explique Franceinfo, le quatrième projet de budget rectifié pour l’année 2020 prévoit 20 milliards d’euros de dépenses supplémentaires, liées à ce reconfinement. Une enveloppe conséquente qui, selon le site, "est supérieure au coût engendré par un seul mois de confinement, évalué à 15 milliards par le ministre des Finances Bruno Le Maire".
Dans son avis rendu le 4 novembre, le Haut Conseil des finances publiques table même sur un allongement de ce deuxième confinement, écrivant : "Le Haut Conseil estime que la prévision d’un recul de 11% du PIB retenue (…) suppose une dégradation marquée de l’activité au quatrième trimestre et le maintien de mesures de confinement au-delà du seul mois de novembre". Jean Castex, qui prend la parole jeudi 12 novembre, devrait donner de nouvelles informations sur la suite du confinement.