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Sanction inédite, le bureau de l'Assemblée nationale a décidé "la censure avec exclusion temporaire" contre Maxime Gremetz, le député apparenté communiste de la Somme. Mercredi dernier, il avait perturbé une réunion sur le nucléaire en raison des voitures de membres du gouvernement qu'il jugeait mal garées.
Le député est donc interdit de paraître au palais Bourbon "jusqu'à l'expiration du quinzième jour de séance" qui suit la décision. A raison de trois séances publiques par semaine, on ne verra pas Maxime Gremetz siéger à l'Assemblée pendant un peu plus d'un mois.
Deuxième effet de la sanction : le député sera privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois.
Double plainte
Mercredi dernier, alors que la ministre de l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet et celui de l'Industrie Éric Besson étaient auditionnés sur la crise nucléaire au Japon, Maxime Gremetz était entré en colère dans la salle. Il protestait contre le fait que plusieurs voitures de ministres étaient mal garées selon lui, car elles bloquaient la sienne.
Après avoir bousculé des agents qui tentaient de le calmer, des huissiers ont dû intervenir. Et le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a porté plainte contre le député pour "menaces contre des fonctionnaires, outrages et violences".
Mercredi 23 mars, Maxime Gremetz a annoncé à son tour, son intention de porter plainte contre Bernard Accoyer pour diffamation et dénonciation calomnieuse.
Habitué des coups d'éclats, Maxime Gremetz avait déjà été condamné en 1998 pour avoir pénétré avec sa voiture dans un meeting du Conseil régional de Picardie, avant d'être gracié par Jacques Chirac.
En 2008, il avait empêché la tenue d'une séance du même conseil en faisant entrer dans les locaux un enseignant en grève de la faim. La session avait été ajournée, puis reportée faute d'un nombre suffisant d'élus. Et une altercation avait eu lieu entre Maxime Gremetz et le député socialiste Gilles Seguin (vidéo ci-dessous).