La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou demande 100 milliards d’euros pour doubler le trafic ferroviaire dans les années à venir. Cette période de chassé-croisé révèle les failles du réseau plébiscité par les Français mais peinant à répondre à l’affluence. La SNCF fait face à une situation tendue en cet été 2022 : 18 millions de billets vendus, une fréquentation de +10% par rapport à la même période en 2019, et des taux d’occupation de 80% en moyenne. « Un TGV sur trois au départ ce week-end » est donc complet, indique au Journal du Dimanche Christophe Fanichet, président de SNCF Voyageurs. Et pas assez de trains pour pallier l’ampleur inédite de la fréquentation. Depuis juin, les voyageurs doivent donc faire face aux retards répétés, aux quais bondés, ou encore au ralentissement des trains dû à la canicule.
Sans confirmer le montant avancé par Jean-Pierre Farandou, le ministre des Transports Clément Beaune assure dans une interview au Journal du Dimanche que l’augmentation des moyens consacrés au réseau ferroviaire est une « priorité budgétaire ». Arrivé au gouvernement le 4 juillet 2022, il se donne plusieurs chantiers : « une évaluation précise des besoins, et des priorités pour moderniser le réseau », la tarification (notamment pour les jeunes et les passagers les moins aisés) et l’information aux voyageurs. « L’une de mes priorités, dès la rentrée, est de réfléchir avec SNCF Réseau à d’éventuelles solutions ou moyens complémentaires », décrit-il. « Ce serait malhonnête de dire que l’on pourra faire dans le même temps de la grande vitesse, de la régénération, du soutien aux petites lignes, sans séquencer ou prioriser ».
SNCF : priorité aux petites lignes
S’il considère que « le TGV n’est pas dépassé », Clément Beaune veut d’abord prioriser « les transports du quotidien, souvent métropolitains, comme le Transilien en région parisienne ». Un moyen, selon lui, d’ « améliorer la qualité de vie de nos concitoyens, et notamment ceux qui galèrent dans les transports ». Concernant les tarifs, Clément Beaune reconnaît que « des progrès peuvent encore être faits ». Enfin, il considère que l’information aux voyageurs, notamment en période de canicule, est un sujet à travailler : « En période de fortes chaleurs notamment, on peut comprendre les difficultés. Il faut les résoudre, les anticiper, mais aussi informer les voyageurs de façon transparente. Il n’y a rien de plus crispant, au moment des grands départs, que de ne pas savoir ce qui se passe ».
Malgré la saturation du réseau en ce moment, Clément Beaune considère que la SNCF traverse « un été exceptionnel par la fréquentation dans les trains, par le niveau de chaleur ». Et que si l’ensemble des mesures prises « n’a pas évité des fragilités sur le réseau, des ralentissements de trafic », « le service public ferroviaire a fait face à cette situation de reprise accélérée », estime-t-il.