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Cet hiver, il va falloir se montrer particulièrement vigilant. Et pour cause ! À en croire le gestionnaire national du réseau de transport d’électricité (RTE), le risque de tension "demeure relativement faible" pour le mois de décembre, mais pas pour la suite, a-t-il ainsi déclaré le 22 novembre. Incertitudes oblige, l’institution ne se prononce qu’en faveur d’une grande prudence pour les mois de janvier et de février, qui constituent régulièrement la période "la plus exposée aux coups de froid", fait valoir Le Monde sur son site. Cette analyse est d’ailleurs cohérente avec les prévisions relatives à la sécurité d’alimentation en énergie d’ores et déjà formulées au printemps dernier.
Ce n’est pas la première fois que la question se pose, en témoignent, en effet, les inquiétudes dont faisait part LCI en février 2021. Et cela n’a rien d’étonnant : la crainte du black-out vient aussi de l’interconnexion du marché de l’électricité européen. Il suffit donc d’un potentiel accroc sur la ligne pour que les conséquences éventuelles se ressentent aussi dans l’Hexagone… et ce même si la production ne fait pas particulièrement défaut par rapport aux normes habituelles. En 1978, une vague de froid avait d’ailleurs jeté la France dans le noir, à l’exception de quelques régions du Sud-Est du pays ainsi que certains pans de ses frontières nord et est. En cause ? Un pic soudain de demande en Allemagne, notent nos confrères.
Blackout électrique : pourquoi ne peut-on pas estimer ce qui se passera en janvier ?
Pour l’heure la situation apparaît sous contrôle, sauf accident important. Du reste, il faudra attendre pour en savoir davantage. "Plus on s’éloigne vers janvier-février, plus on commence à avoir de l’incertitude sur un certain nombre de paramètres qui sont maintenant très importants : la température, le vent, mais également la disponibilité de notre parc de production, et notamment du parc nucléaire", justifie en, en effet, RTE.
Force est de constater, en tout cas, que la situation sanitaire du pays n’aura pas aidé à nous protéger d’un potentiel black-out cet hiver. En vérité, elle a peut-être même contribué à sa vulnérabilité…
Black-out électrique : faut-il craindre le covid ?
L’impact de la pandémie ne se mesure pas qu’à l’aune des malades admis en réanimation où des modèles de fromages dont s’inspirent les chercheurs pour la combattre. Elle a aussi eu - et continue, à bien des égards, à avoir - des conséquences très palpables sur le fonctionnement de la nation.
Ainsi, poursuit Le Monde, elle a très mécaniquement bouleversé le calendrier de maintenance des réacteurs nucléaires au printemps 2020. L’onde de choc d’une telle situation devrait donc se ressentir jusqu’au printemps prochain, dans le meilleur des cas. C’est un problème, puisque 70% de la production d’électricité française trouve sa racine dans l’industrie nucléaire.
"Il faut s’attendre à une disponibilité du parc nucléaire plus faible que la moyenne historique", a ainsi averti Thomas Veyrenc, directeur stratégie et prospective de RTE, qui précise que ces éléments ont été pris en compte dans les simulations réalisées par l’organisme.
Électricité : comment cela se passe-t-il en cas de black-out avéré ?
La situation a donc été prévue et anticipée par le gestionnaire national du réseau. Ce dernier, note la chaîne d’information en continu sur son site, dispose d’un certain nombre de recours en cas de problème.
Dans un premier temps, il lui est possible de demander aux Françaises et aux Français de faire preuve d’un peu plus de modération. Il peut aussi diminuer la tension du réseau de 5%, ce qui ne se sentirait pratiquement pas à l’échelle du pays : les ampoules d’éclairage brilleraient simplement avec moins d’éclat.
Autre alternative : faire appel aux mesures d’effacement, des dispositifs reposant sur des accords passés avec des entreprises comme des particuliers permettant de réduire leur consommation. C’est l’occasion d’économiser jusqu’à trois gigawatts, soit l’équivalent de trois réacteurs nucléaires.