De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le rapport de la commission d'enquête du Sénat sur le coût réel de l'électricité n'apporte pas de bonnes nouvelles pour les ménages français ! En l'espace de 9 ans, entre 2011 et 2020, la facture moyenne d'électricité devrait passer de 874,5 euros à 1 307 euros par an, soit une hausse de 49% dans le budget des ménages, si les habitudes de consommation restent inchangées.
Si ce chiffre est présenté hors taxe, il inclut néanmoins la contribution au service public de l'électricité, qui sera multiplié par plus de 2,5 d'ici 2020. Cette contribution sert entre autre à financer le développement des énergies renouvelables.
Besoin de gros investissements
Si les prix vont augmenter dans une telle proportion, c'est bien parce qu'il existe un besoin d'investissements conséquents dans les réseaux. En effet, les coupures de courants ne cessent d'augmenter en France. Un gros investissement est également nécessaire dans les moyens de production, en raison d'une forte croissance de la consommation, du nucléaire qui devient plus cher, et du prix du développement des énergies renouvelables.
Les sénateurs ont bien publié ensemble ce rapport, mais chaque groupe politique a tenu à apporter ses conclusions à la fin, à défaut d'avoir trouvé un point de vue commun sur l'épineux sujet du coût du nucléaire. Au final, Jean Desessard, sénateur écologiste rapporteur de l'étude, explique que "chaque groupe tire de ces chiffres des interprétations différentes". Cependant, les sénateurs de tous les groupes sont d'accord sur le fait que le coût futur de l'électricité nucléaire reste incertain.
La facture la plus élevée d'Europe
Le rapport constate également un phénomène surprenant : les coûts de production du courant en France sont parmi les moins élevés d'Europe, mais les ménages français s'acquittent pourtant de la facture la plus élevée. La principale raison est cette spécificité bien française : le chauffage électrique.
© JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP