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Sur sa page Facebook,Tristane Banon exprime, samedi 10 septembre, son écoeurement : "ce qui se joue depuis six jours me donne la nausée". En cause, le retour hyper médiatisé le week-end dernier de celui qu'elle accuse de tentative de viol. Dans ce message posté sur le réseau social, l'écrivain déclare : "Je ne peux pas croire que mon pays accueille en héros un homme qui n'a pas été blanchi. Je ne peux pas croire que mon pays envoie les forces de l'ordre, l'argent public, délivrer ce même homme des photographes qui l'assaillent."
Ce réquisitoire exprime toute sa colère. Le 4 juillet, les avocats de l'ex directeur du FMI ont déclaré qu'il "a toujours affirmé que les faits évoqués par Mme Banon depuis 2007 étaient imaginaires". Or, les règles de la justice pourraient aller dans le sens de l'accusé, en empêchant toute suite à la plainte de Melle Banon. En effet, après l'enquête préliminaire en cours, le parquet pourrait normalement ouvrir une information judiciaire. Problème : huit ans après les faits, la justice ne détient pour l'instant aucune preuve tangible que les faits ont bien eu lieu. Si cela se confirme, le parquet pourrait classer l'affaire sans suite ou alors requalifier les faits allégués en tentative d'agression sexuelle. Du coup, ceux-ci seraient prescrits...
Ce lundi 12 septembre, Dominique Strauss-Kahn a été entendu par les enquêteurs, "à sa demande" ont précisé ses avocats. "Cette audition a eu lieu aussitôt que possible au regard du calendrier de l'enquête". L'ancien ministre est sorti vers 11 heures du matin de l'audition. Celle-ci est indispensable pour clore l'enquête préliminaire engagée après l'accusation de Melle Banon au mois de juin 2011, pour des faits survenus selon elle en 2003.
Afin de montrer qu'elle ne baisse pas les bras, Tristane Banon annonce dans son message public qu'elle participera le 24 septembre à une manifestation devant le palais de justice de Paris pour le droit des femmes. Elle se justifie : "pour la première fois depuis huit ans et demi et pour la première fois depuis 32 ans, je veux être présente moi aussi, je veux faire semblant d'être forte même si je ne sais pas dans quel état physique, moral et psychologique j'y arriverai. Il faut bien relever ses manches vraiment, un jour."
Dimanche 11 septembre, une manifestation à l'initiative d'associations féministes a eu lieu sous les fenêtres de l'appartement parisien des Strauss-Kahn, place des Vosges. Une centaine de personnes y ont assisté. Nelly Martin, une des porte-paroles, a déclaré : "Nous demandons que Dominique Strauss-Kahn ne soit pas visible pendant les prochaines élections, puisqu'il n'est pas blanchi, puisqu'il va y avoir un procès et que d'autres femmes portent petit à petit plainte contre lui".
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