De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La deuxième vague est-elle bientôt derrière nous ? Comme beaucoup de ses voisins européens, la France a été durement frappée par le retour du Covid-19 à l’automne. Alors qu’il se refusait à un reconfinement national, le gouvernement n’a finalement pas eu le choix et a décrété une nouvelle mise sous cloche du 30 octobre au 1er décembre prochain. Chaque jour depuis plusieurs semaines, les médecins se succèdent devant les caméras et derrière les micros pour faire part eux aussi de leurs inquiétudes concernant la situation sanitaire. Certains appellent même à annuler Noël pour ne faire prendre aucun risque aux plus fragiles et surtout pour prévenir l’arrivée d’une troisième vague qui se solderait par… Un troisième confinement.
Covid-19 : "Nos hôpitaux seront très vite saturés"
Lors de son allocution devant les Français mercredi 28 octobre, Emmanuel Macron a fait part de son inquiétude pour les hôpitaux, expliquant : "Si nous ne donnons pas aujourd’hui un coup de frein brutal aux contaminations, nos hôpitaux seront très vite saturés sans que nous ayons cette fois la possibilité de transférer beaucoup de patients d’une région à une autre".
Le président de la République donnait alors, pour illustrer son propos, des perspectives inquiétantes, affirmant que "à ce stade, nous savons que quoi que nous fassions, près de 9 000 patients seront en réanimation à la mi-novembre, soit la quasi-totalité des capacités françaises". Comme l’expliquait alors le journal Les Echos, ces chiffres étaient ceux de l’Institut Pasteur, qui avait réalisé des projections de l’épidémie pour le mois de novembre. Alors que le milieu du mois est arrivé, que disent les chiffres sur les réanimations ? Ils semblent loin, très loin de ce qu’a annoncé Emmanuel Macron…
Covid-19 : combien y a-t-il de malades en réanimation ?
Les hôpitaux avaient été débordés par la première vague du coronavirus, notamment à cause de la multiplication des cas graves. Dans son dernier bilan sur l’épidémie, en date du 12 novembre, Santé Publique France explique qu’au 10 novembre on dénombrait "31 505 cas de Covid-19 hospitalisés en France dont 4 750 en réanimation". Cinq jours avant le milieu du mois de novembre, on était donc très loin des 9 000 patients en réanimation annoncés par Emmanuel Macron à la fin du mois d’octobre.
Cette "erreur" est une bonne nouvelle pour le pays d’autant que, selon l’agence de santé publique, il y a eu" une augmentation plus lente du nombre d’hospitalisés et du nombre d’admissions en réanimation" entre la semaine du 7 et du 12 novembre. Le gouvernement a-t-il vraiment fait une erreur ?
Covid-19 : "Notre objectif est de faire mentir ces courbes"
Non, le gouvernement n’a pas menti sur les prévisions du coronavirus. C’est ce qu’a affirmé Olivier Véran ce mardi 17 novembre lors d’une interview accordée à BFMTV et RMC. Le ministre de la Santé a expliqué les chiffres donnés : "Il y a 3 500 patients atteints de Covid en réanimation, 3 300 patients admis en réanimation pour d’autres motifs que le Covid et près de 2 000 patients atteints de Covid dans des soins intensifs qui ont été transformés en réanimation (…) Nous sommes à date à environ 8 300 – 8 400 malades en réanimation, c’est-à-dire plus de 140% de nos capacités initiales de réanimation". Lors de cette interview, Olivier Véran a tenu à rappeler que l’objectif du gouvernement est de "faire mentir ces courbes" et que "la charge sanitaire est extrêmement élevée dans notre pays".