De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Instauré le 16 mars dernier, au lendemain du premier tour des élections municipales, le confinement de la France était initialement prévu pour durer deux semaines. Mais depuis plusieurs jours, le bruit court qu’il sera prolongé. Mardi, le Conseil national scientifique a rendu son avis : selon lui il devrait "durer au moins six semaines à compter de sa mise en place" pour permettre de réduire la propagation du coronavirus Covid-19. Ce qui reporterait donc à fin avril la possibilité pour les Français de reprendre le cours normal de leur vie.
Confinement prolongé de quatre semaines : pourquoi ?
"Les effets épidémiologiques du confinement ne peuvent être observés qu’à partir d’une durée de deux à trois semaines à partir de sa mise en œuvre, a expliqué le Conseil dans un communiqué mis en ligne sur le site du ministère de la Santé. Trois semaines après le démarrage du confinement sont donc nécessaires pour obtenir une première estimation de son impact". Pour "les cas les plus graves", ce délai correspond en effet au nombre de jours qui s’écoulent entre le début de l’infection et leur éventuelle admission dans un service de réanimation.
Dans son rapport rendu mardi, le Conseil national scientifique a également évoqué le renforcement du confinement mis en place en France. Si tous les experts sont unanimes sur la nécessité de le renforcer, ils sont en revanche divisés sur les modalités de cette mesure. Découvrez les deux options qu’ils envisagent.
Confinement renforcé : fini les sorties du domicile ?
Le confinement sera vraisemblablement prolongé mais sera-t-il également renforcé ? Les experts du Conseil national scientifiques sont pour. Dans leur avis rendu mardi, ils évoquent en effet deux possibilités. "Une première option vise à durcir les mesures de confinement en les appliquant à toute la population dans un esprit d’égalité", expliquent-ils, avant de préciser : "Cette option peut conduire à restreindre les possibilités de déplacement, de transport voire de sortie du domicile, où l’accès à certaines activités, y compris le travail hors du domicile pour des activités non essentielles".
L’autre option consiste quant à elle en une application "stricte du confinement dans ses modalités actuelles sans en modifier les règles". Ce qui voudrait donc dire que les forces de l’ordre seraient amenées à renforcer les contrôles pour faire appliquer les mesures actuellement en place et qui peinent à être respectées sur l’ensemble du territoire. D’autres mesures comme l’instauration d’un couvre-feu pourraient également être prises par les autorités locales. Une option plébiscitée par l’exécutif.
Le Conseil a par ailleurs alerté le gouvernement sur la santé psychique des Français.
Le Conseil s’inquiète de la santé psychique des Français
L’avis rendu par les experts du Conseil national scientifique préconise un suivi psychologique de la population après le passage de la pandémie. Il faudra selon eux mettre en place des mesures d’assistance à la santé psychique pour tout le monde et particulièrement pour les personnes qui ont été très exposées comme les personnels soignants. Un numéro vert pourrait ainsi être mis en place en plus des cellules d’aide psychologiques qui seront installées dans le CHU.