De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Au programme de ces derniers jours : des trains supprimés, des wagons surchargés et des usagers particulièrement remontés. Il faut dire que depuis ce mardi, la grève des cheminots a recommencé de plus belle. Et ce n’est pas sans conséquences. Financières tout du moins.
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Entre 10 et 20 millions d’euros par jour
Ne serait-ce qu’au niveau de la SNCF, la grève pourrait coûter à la compagnie pas moins de 750 millions d’euros. Soit 20 millions d’euros par jour, soulignait récemment Guillaume Pepy, son actuel PDG, dans les colonnes de Ouest-France. Un montant qu’Alain Krakovitch, directeur général de SNCF Transilien, pondère. De son côté, il fait, en effet, état auprès de l’AFP d’une fourchette établie entre 10 et 20 millions d’euros, rapporte Capital.
Jusqu’à 11 euros de votre poche ?
Mais ce qu’il importe avant tout de mettre en exergue, ce n’est pas tant l’impact que cette manifestation peut avoir sur la compagnie ferroviaire, mais bien celui que cela génère indirectement sur votre portemonnaie. De là, un petit calcul s’impose… Si l’on prend en compte les 36 jours de grève prévus jusqu’au 28 juin et que l’on multiplie ce chiffre avec une moyenne comprise entre 360 et 720 millions d’euros, cela impliquerait, indique Capital, que les 67,2 millions de Français s’acquittent, au final, d’une somme oscillant entre 5,5 et 11 euros pour combler les pertes liées à ce mouvement.
200 euros par an par habitant
Autre scenario, autre montant. Dans l’absolu, la SNCF reçoit, chaque année, d’importantes subventions de la part de l’Etat d’une part, des régions d’autre part. 13,4 milliards d’euros environ.
Le but ? Eponger la dette de la compagnie. Laquelle est portée à près de 55 milliards au total. Des sommes qui, de base, sont déjà prélevées directement dans les poches des contribuables et qui, en plus des billets, coutent au final 200 euros par an par habitant. Lorsque tout va "bien"…
Sauf que le mouvement en question risque bien d’impacter d’autant plus la participation des contribuables et d’alourdir ce montant de manière significative afin de minimiser les pertes.
Si l’on ajoute à cela, conclut Capital, que certains actifs ne peuvent, tout bonnement, pas se rendre sur leur lieu de travail et que d’autres, à l’instar des chefs d’entreprise franciliens à l’occasion de mouvements de grèves précédents, ne sont plus en mesure de faire tourner leurs affaires faute de salariés, générant chez eux une perte de chiffre d’affaires exorbitante…
La grève initiée par les cheminots a un coût, clairement. Coût que les contribuables devront, selon toute vraisemblance, d’autant plus supporter dans les mois et années à venir.
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