De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Climat : la polémique continue
Profitant de quelques erreurs grossières des spécialistes mondiaux du climat et d'un hiver particulièrement long, ceux qu'on appelle désormais les "climato-sceptiques" ont réussi à semer le trouble dans l'opinion publique. Complot médiatique, arnaque, imposture... Aux grands maux de la planète, les grands mots, surfant sur un certain ras-le-bol de la bienpensance écologique. Résultat, on s'arrache le livre ''L'imposture climatique ou la fausse écologie'' de Claude Allègre (plus de 130 000 ex. vendus), et celui de son ami Vincent Courtillot, ''Le nouveau voyage au centre de la terre'', se vend pas mal non plus.Fin mars, la contre-attaque s'organise. Pas moins de 410 scientifiques français travaillant dans le domaine du climat signent un appel adressé au Ministère de la Recherche et aux directeurs des principaux organismes de recherche publique (CNRS, INRA, etc.). Cette lettre ouverte vise explicitement les livres de Claude Allègre et de Vincent Courtillot. Elle critique leur manque d'éthique de la part de scientifiques reconnus dans leur domaine "rompant le contrat moral qui lie chaque scientifique à la société" et réagit vivement face aux accusations publiques dont ils ont fait l'objet. Touchés dans leur intégrité professionnelle, les climatologues français sont très remontés. Les signataires rappellent que "ces ouvrages n'auraient pu être publiés si on leur avait simplement demandé la même exigence de rigueur qu'à un manuscrit scientifique professionnel. De nombreuses erreurs de forme, de citations, de données, de graphiques ont été identifiées. Plus grave, à ces erreurs de forme s'ajoutent des erreurs de fond majeures sur la description du fonctionnement du système climatique."Invité sur la matinale de France Inter le 31 mars pour débattre face à l'écologiste Yannick Jadot, Claude Allègre s'emporte suite à la remise en cause de l'un des schémas de son livre et n'accepte pas la contradiction, après l'avoir lui-même portée à un haut niveau.Pendant ce temps, le GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat), fortement critiqué pour son manque de transparence, s'est repris, et, après une certaine autocritique, retourne à ses travaux avec une plus grande exigence. Son prochain rapport sera évalué au millimètre près.Le "climategate" (affaire des emails piratés de climatologues anglais réputés), qui a semé un temps le doute dans la communauté scientifique fin 2009, fait finalement un beau "pshitt" médiatique... L'enquête des parlementaires britanniques a montré qu'il n'y avait pas eu dissimulation de données dans le but de fausser des études sur les responsabilités humaines liées au réchauffement climatique. Le "scandale du siècle" n'en était pas un.Cette vive polémique sur le climat n'est pas franco-française, d'autres pays, à commencer par les Etats-Unis ayant aussi leur Claude Allègre. Si les "pro-climat" ont remporté la deuxième manche, le risque est de voir s'éterniser le match en bataille d'experts. A défaut d'être très constructifs, ces vifs débats qui se poursuivent "Allègrement" sur les forums Internet, ont le mérite de rappeler que le climat n'est pas (encore) une science exacte et de tenter de dégager les vraies responsabilités humaines. Rendez-vous ici dans quelques semaines pour la suite du feuilleton. - La vidéo de Claude Allègre sur France Inter- L'article détaillé sur l'Appel des 400 dans Libération- Sur les vrais faux graphiques du livre de Claude allègre- La réaction de Vincent Courtillot dans Le Figaro