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Le mouvement contestataire vénézuelien souhaite renverser le pouvoir en place. Depuis plus de 12 ans, ce pays d'Amérique du sud est gouverné par le parti d'Hugo Chavez, lié à la révolution bolivarienne de 2001. A la mort de ce dernier, à l'été 2013, des élections ont été organisées pour le remplacer. De cette lutte électorale entre Nicolas Maduro, sorte de bras-droit du défunt président, et Henrique Caprilles, opposant numéro un du régime, c'est le premier qui en est sorti vainqueur de justesse.
A cause de la montée de l'inflation, c'est à dire celle généralisée du niveau des prix (56,2 % en 2013) et des pénuries récurrentes, une partie de la population favorable à l'opposition s'est faite entendre. Le 4 décembre dernier, dans l'Etat de Tachira, à l'ouest du pays, un mouvement d'étudiants a protesté contre l'insécurité sur leur campus. Le mouvement s'est ensuite répendu dans d'autres villes, notamment à Caracas, la capitale du Venezuela.
Des manifestations sanglantes
Après quelques semaines de manifestations pacifistes, des premiers incidents ont été observés le 6 février. Ce jour-là, un groupe de gens masqués a attaqué à coups de pierres et de coktails Molotov le siège du gouvernement de l'Etat de Tachira. Quatre jours plus tôt, des responsables de l'opposition, Leopoldo Lopez et Maria Corina Macho, avaient appelé à "la lutte dans la rue" du peuple contre le pouvoir le 12 février dans tout le pays.
Cette manisfestation du mercredi 12 février a été la première sanglante et a fait trois victimes, tués par balles, ainsi que plus de 60 blessés. Les deux camps ont été meurtris. Lors de ce rassemblement, les opposants présents à la réunion du 2 février, avaient demandé au chef de l'opposition Henrique Caprilles d'être présent. Cependant, celui-ci ne s'est pas rendu sur place. L'opposition vénézuelienne est en fait segmentée et ne s'exprime pas à l'unisson. Henrique Caprilles a estimé que l'opposition "devait canaliser le mécontentement" et a averti que "les conditions ne sont pas réunies pour forcer le départ du gouvernement".
A la suite de cet évènement, Leopoldo Lopez, l'un des instigateurs de la manifestation, a été accusé par l'Etat d'être à l'origine des décès car il n'avait pas appelé la foule à se disperser. Le 18 février, Leopoldo Lopezs'est rendu à la police en clamant son innoncence. Par ailleurs, le 14 février au soir, le président Maduro a annoncé la suspension de la diffusion de la télévision colombienne NTN24, qu'il accuse d'offrir une couverture médiatique biaisée des événements.
Une crise internationale
Si la censure de la chaîne colombienne n'a pas manqué de faire grincer des dents, le 17 février a marqué un tournant pour diplomatie vénézuelienne. Nicolas Maduro a en effet donné 48 heures à trois agents consulaires américains pour quitter son pays, les accusant de comploter pour le renverser. Le 20 février, après des violences qui ont conduit à cinq décès, le président Maduro a menacé de bloquer la diffusion de CNN, une chaîne américaine. Il accuse celle-ci de chercher à montrer que le pays se trouve en état de "guerre civile".
A voir sur le Venezuela : une manifestation étudiante