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fait quand à lui également état d’un retour à la Constitution de 2004 et de la mise en place d’un gouvernement de coalition dans les dix prochains jours. Le communiqué officiel de la présidence ukrainienne annonce la signature de l’accord ce vendredi 21 février à midi.
La présidence ukrainienne a annoncé ce vendredi matin le passage d’un accord préliminaire entre dirigeants européens, Russie, pouvoir et leaders de l’opposition. C’est au terme de négociations d’une nuit entière, interrompues aux alentours de 7h20, que Viktor Ianoukovitch, président de l’Ukraine, aurait accepté la ratification de plusieurs clauses mettant fin aux conflits. Celles-ci comprendraient notamment la tenue d’élections présidentielles et parlementaires anticipées d'ici décembre, ainsi qu’une modification de la constitution, conformément aux revendications de l’opposition pour cet été. Le journal ukrainien Kyiv PostEntre scepticisme international…
Annoncé officiellement par Kiev, l’accord n’a pour le moment pas été confirmé par les ministres de l’UE ayant pris part aux négociations. Sur Europe 1, Laurent Fabius, de concert avec les autres acteurs, a par ailleurs appelé à la "prudence" quant au communiqué, "tant que les choses ne sont pas effectivement faites". "On ne peut rien dire de définitif avant la fin de la matinée", a-t-il ajouté. Selon lui, tous les sujets inhérents au conflit auraient été abordés. Mais le ministre des Affaires étrangères se veut positif, considérant que ces accords constituent une avancée certaine.
Donald Tusk, Premier ministre polonais, dont le ministre des Affaires étrangères faisait part de la délégation européenne, a annoncé qu’un projet d’accord était prêt, mais ne possédait pas encore sa version définitive. Il invoque la prudence quant à la possibilité d’une sortie de crise prochaine. Une crise qui, selon l’ancien diplomate russe Vladimir Fédorovski, susceptible de nuire à la paix mondiale.
…et incrédulité de l’opposition
Pourtant, malgré le véritable bain de sang de la nuit dernière, tirs de snipers compris, le Maïdan ne désemplit pas. C’est que leaders de l’opposition et manifestants restent lucides face à cette annonce, qu’ils voient comme une nouvelle manipulation politique de la part de Vikor Ianoukovitch, et revendiquent son départ pur et simple. Les quelques 75 victimes de ces derniers jours n’ont pas eu raison de leur entrain. Ainsi, les barricades de la place de l’Indépendance, méconnaissable, ont été encore davantage renforcées au gré de l’hymne national et des chants militants.
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