De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un vent de violence souffle sur la Tunisie. Les abords du siège du gouverneur de Gafsa, une ville instable du bassin minier tunisien, ont été pris d’assaut ce jeudi par des centaines de manifestants anti-islamistes. Une manifestation qui a donné lieu a de violents affrontements avec les forces de police. Procédant à des funérailles symboliques de Chokri Belaïd, l’opposant politique récemment assassiné dans la capitale du pays, les manifestants ont en effet jeté un cocktail molotov sur les policiers. Ces derniers ont ensuite répliqué avec des tirs massifs de gaz lacrymogènes. Ces affrontements sont les premiers à avoir éclaté depuis ceux de la veille à Tunis. Ceux-ci ont fait un mort dans les rangs des forces de police. Lors de la révolte qui a éclaté contre le régime de Zine El Abidine Ben Ali en 2008, de violents heurts ont eu lieu dans la région de Gafsa.
Le spectre de la Révolution
L’assassinat de Chokri Belaïd jeudi à Tunis a suscité une vague d’indignation à travers tout le pays. Pour calmer la situation qui rappelle le spectre de la Révolution, le Premier ministre Hamadi Jebali a proposé de dissoudre le gouvernement. Mais alors qu’il dirige la coalition au pouvoir, le parti Ennahda a refusé cette solution. "Le Premier ministre n'a pas sollicité l'avis de son parti", a en effet estimé Abdelhamid Jelassi le vice-président du parti avant d’ajouter : "Nous croyons nous à Ennahda que la Tunisie a besoin aujourd'hui d'un gouvernement politique. Nous allons poursuivre les discussions avec les autres partis sur la formation d'un gouvernement de coalition".
Laurent Fabius condmne l’assassinat de Choki Belaïd
Invité sur le plateau de BFM TV, Laurent Fabius a exprimé son souhait de voir "les Tunisiens se ressaisir". Le ministre des Affaires étrangères a poursuivi en déclarant : "la révolution au départ, c’était une lutte pour la dignité et la liberté et maintenant c’est la violence qui s’installe. Je veux condamner d’une façon extraordinairement ferme ce qui s’est passé en Tunisie, un assassinat politique". Il a conclu en assurant son "soutien et celui de la France à ceux qui veulent faire arrêter la violence et dire qu’on ne peut pas laisser s’installer l’obscurantisme et la violence".