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En janvier dernier, peu de temps après que Stéphane Charbonnier, dit Charb, le rédacteur en chef de Charlie Hebdo a été tué dans l’attentat de son journal, Jeannette Bougrab avait pris la parole pour témoigner de son immense chagrin suite à la perte de son "amoureux". Une initiative vivement contestée par la famille du dessinateur qui avait alors formellement démenti tout "engagement personnel" entre l’ex-secrétaire d’Etat et celui qu’elle appelait son « être cher ». La famille de Charb avait par ailleurs demandé à Jeannette Bougrab de ne plus évoquer publiquement leur prétendue relation.
"J’étais si bas qu’il m’arrivait d’espérer ne plus me relever"
Seulement quatre mois plus tard, et alors que son livre Maudite vient de sortir, la veuve de Charb a décidé de se confier une fois encore sur ce sujet que la fait tant "souffrir". "J’étais si bas qu’il m’arrivait d’espérer ne plus me relever", a-t-elle récemment confié à Paris Match à propos des semaines qui ont suivi la mort de son compagnon. Expliquant avoir voulu mettre fin à ses jours après avoir perdu Charb, Jeannette Bougrab a également raconté avoir été sauvée et transportée à l’hôpital du Val-De-Grace à Paris. Là, elle serait restée quelques jours pour se remettre, notamment soutenue par l’écrivain-journaliste Patrick Buisson. Ce dernier aurait même été à l’origine de sa rencontre avec Stéphane Charbonnier. C’était "chez Lipp", un restaurant du 7e arrondissement, "un jour d’automne", s’est-elle souvenue pour Paris Match.
"Tu l'as ton chéri, c'est moi, je suis ton mec"
Prenant le contre-pied de ce qu’assure la famille de Charb, l’ex-secrétaire d’Etat a poursuivi en insistant sur la relation qu’ils entretenaient. Maintenant qu’ils étaient bel et bien en couple, elle a raconté ce que son "amoureux" lui avait dit lorsqu’un cancer du pancréas a été diagnostiqué chez sa mère : "Mon chéri m'a dit ‘Bien sûr, tu l'as ton chéri, c'est moi, je suis ton mec. Je veux la rencontrer’". Et celle-ci d’affirmer : "Pour me soutenir, il est venu habiter chez moi".
"Ils veulent que l'image de Charb corresponde à celle qu'ils veulent donner de Charlie Hebd"
Soucieuse également de rétablir la vérité concernant leur histoire, Jeannette Bougrab a assuré qu’elle passait actuellement "cinq heures chez un huissier à consigner (s)a correspondance avec Charb, plusieurs centaines de SMS et des dessins pour May (sa fille de trois ans, ndlr) comme preuves tangibles de (leur) amour sincère et profond". "Ils veulent faire passer Charb comme l'un de ces "hommes qui saute sur tout ce qui bouge» et moi comme ‘son plan cul’. Parce qu'ils veulent que l'image de Charb correspond à celle qu'ils veulent donner de Charlie Hebdo", a-t-elle par ailleurs commenté à propos de la famille de Stéphane Charbonnier.
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A propos de l’attentat à Charlie Hebdo et des menaces qu’avait reçues Charb à cause des caricatures de Mahomet publiées dans son hebdomadaire, Jeannette Bougrab a également révélé qu’elle avait songé à quitter la France. "De manière égoïste, ayant trouvé l'homme du reste de ma vie, je l'ai supplié de quitter la France avec moi. Je lui disais que nous pourrions vivre au Canada ou en Nouvelle-Zélande. J'étais convaincue d'une catastrophe imminente sans pouvoir en dessiner les traits. Je ne me trompais pas", a-t-elle déclaré au Figaro Magazine. La veuve de Charb quittera finalement bel et bien la France dans les mois à venir. Elle a récemment décroché un poste à l’ambassade de France en Finlande.