De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C’est désormais officiel : Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de Paris, a été tué lors de l’assaut à Saint-Denis et ce, alors que tout le monde le pensait en Syrie.
Une information qui soulève au moins deux questions : comment l’un des djihadistes les plus recherchés au monde a-t-il pu rejoindre le territoire français, et quelles informations avaient en sa possession la France avant les attentats ?
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Un rapport américain parlait d’une attaque structurée en Europe
Selon 20 minutes, qui s’appuie sur un rapport des renseignements américains datant du mois de mai, celui-ci mettait en garde contre une attaque structurée en Europe par des djihadistes du groupe Etat islamique, citant nommément Adbelhamid Abaaoud. Il est difficile d’imaginer que la France n’ait pas eu accès à ce document, non classé secret-défense, est d’ailleurs consultable en ligne (ici, en anglais).
Dans un schéma publié dans le rapport, on peut voir une carte de l’Europe avec des flèches reliant la Syrie, la Grèce et la Belgique, soit exactement le chemin emprunté par un terroriste qui s’est fait passer pour un réfugié syrien.
La France n’ignorait pas cette menace, puisque ces derniers mois elle était en alerte. Et comme l’a précisé Bernard Cazeneuve, six attentats de l’envergue de ceux de Paris, vendredi, ont été déjoués pendant l’été. "On s’y attendait, on savait que des actes du type de ceux de vendredi soir étaient dans les tuyaux, a d’ailleurs confié une source du renseignement intérieur. On avait eu beaucoup de chance avec le Thalys…"
L’Irak et la Turquie avaient directement alerté la France
D’autres informations avaient permis d’alerter notre pays, comme l’arrestation en août d’un Français revenu de Syrie qui avait expliqué aux autorités que Daech lui avait demandé de faire un attentat dans une salle de spectacle. Dimanche, l’Irak a annoncé qu’elle avait alerté la France il y a plusieurs mois sur des menaces terroristes. La Turquie a elle aussi annoncé avoir mis en garde la France à deux reprises en un an au sujet d’Ismaël Omar Mostefaï, l’un des terroristes du Bataclan, qui était passé par la Turquie avant de disparaître. Mais "nous n’avons toutefois jamais eu de retour de la France sur cette question", a regretté une source turque à l’AFP.
Manuel Valls a-t-il refusé des informations venant des Syriens ?
Enfin, l’hebdomadaire Valeurs actuelles a interviewé l’ancien chef du renseignement français, Bernard Squarcini, qui a fait une révélation surprenante. Celui-ci a confié que les services secrets syriens avaient proposé il y a deux ans à la France une liste de djihadistes français opérant en Syrie. Cependant, Manuel Valls aurait déclaré : "Pas question, nous n’échangeons pas de renseignements avec un régime tel que la Syrie."
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