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Avec quasiment 500 victimes, dont 16 israéliennes, l’opération "Bordure protectrice", menée par Israël pour répondre aux tirs de roquettes du Hamas, est depuis deux semaines de plus en plus meurtrière. Si cette énième effusion de sang dans le cadre d’un conflit vieux de 70 ans déchaîne les passions, certains préfèrent faire un pied de nez aux flots de haines qui découlent des affrontements en prônant le dialogue et la paix.
1- La paix par le dialogue
Tandis que les responsables politiques israéliens et ceux du Hamas ne dialoguent uniquement avec des bombes, certains citoyens israéliens et palestiniens s’unissent pour franchir la barrière politique qui les sépare. C’est ce que souhaite véhiculer l’association Cercle des parents-Forum des familles. Si cette association est encore plus représentative de la volonté de paix de ces deux peuples, c’est parce que les membres israéliens et palestiniens ont tous perdu un ou plusieurs proche dans le conflit.
Yuval Rahamim, un membre israélien a récemment confié à Radio Vatican comment il avait décidé de se tourner vers la paix. "Quand j’étais petit, quand j’avais huit ans, j’ai perdu mon père pendant la guerre. J’ai décidé de consacrer ma vie à la revanche", a-t-il expliqué, dépeignant le cercle vicieux de la violence qui rythme ces peuples depuis quasiment 70 ans. Puis les questions commencent à se poser pour cet homme devenu officier : "J’ai mis de côté ce désir mais en même temps, je me posais des questions sur ce qu’il se passe ici. Pourquoi la guerre continue- t-elle ? L’histoire qu’on nous raconte, est-ce la vraie histoire et est-ce qu’on nous montre vraiment tous les aspects de l’histoire ?" a-t-il confié tout en s’engageant pour qu’il y ait le moins de victimes supplémentaires.
Si cette espoir peut paraître vain, l’association a mis en place un système de rencontres entre Israéliens et Palestiniens, lesquels ont fait le déplacement depuis Gaza ou la Cisjordanie. Ces réunions sont l’occasion de se parler de fraterniser mais également de sensibiliser sur la richesse que représenterait un tel échange généralisé aux deux peuples. Des duos sont créés, un Israélien avec un Palestinien. Ils ont pour mission de parcourir les écoles, et les lycées afin de démontrer que l’amitié israélo-palestinienne est possible. Comme point d’orgue de cette union, des petits camps d’été de quatre jours, rassemblant 20 enfants israéliens et 20 petits palestiniens, sont organisés pour faire changer dès le plus jeune âge les mentalités. Mais encore une fois, la politique s’en mêle : les activités de cette association sont très souvent contrariées par la tonne de démarches administratives nécessaires pour que les Palestiniens puissent assister aux évènements organisés.
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2- La paix maintenant !
Si la volonté de paix des Israélien est sous-représentée dans le gouvernement de Benyamin Netanyahou c’est en raison de la poussée importante des extrêmes pro-colonisations qui promeuvent la haine de l’arabe. Le ministre Naftali Bennet en est le plus représentatif. A la tête du mouvement ultra-sioniste le Foyer Juif, il souhaite l’occupation complète de la Cisjordanie. Une aberration pour les Israéliens pragmatiques qui savent que seule une solution à deux Etats équitable permettra aux deux peuples de quitter cet interminable cycle de la violence. Une organisation très active et formellement opposée à la colonisation, Shalom Akhshav (la Paix maintenant en hébreu), a créé un observatoire de la colonisation intitulé B’Tselem (A l’image de). Des juristes se sont également réunis pour défendre les droits des Palestiniens sous le nom du collectif Yesh Din (Il y a une loi). Même les rabbins sont impliqués, notamment en Cisjordanie. En effet l’organisation des Rabbins pour les droits de l’Homme soutiennent les fermiers palestiniens afin qu’ils ne soient pas attaqués pendant les cueillettes des olives. Des médecins Israéliens sont également très engagés pour la paix à l’image de Médecins pour les Droits de l’Homme. Basés à Jaffa, ces médecins apportent une aide médicale aux Palestiniens de Cisjordanie ainsi qu’auprès des camps de réfugiés africains de la région.
Les médias tels que +972Magazine ou certains chroniqueurs d’Haaretz ainsi que d’anciens soldats sont très engagés pour la paix. Le collectif Breaking the Silence (Rompre le silence) est composés d’ex-militaires fatigués par certaines pratiques : harcèlement, arrestations arbitraires, fouilles de maisons en pleines nuit…
3- Un havre de paix
Le village de Neve SHlom-Wahat al-Salam, dont la signification en hébreu et en arabe est "Oasis de paix" montre la volonté des Palestiniens et des Israéliens à vouloir vivre en paix. Après tout qui ne le voudrait pas ? Le Point a d’ailleurs récemment consacré un reportage sur ce village "unique en son genre". Situé à mi-distance entre Jérusalem et Tel-Aviv, ce village rassemble des familles palestiniennes et israéliennes, lesquelles vivent en harmonie depuis 1977. L’initiative a même reçu le prix Niwano de la paix et Roger Waters et Pink Floyd y ont tenu un concert –initialement prévu à Tel-Aviv- là-bas. 200 personnes issues d’une soixantaine de familles œuvrent chaque jour, et d’une manière devenue totalement naturelle, pour la paix, a rapporté ainsi Bastien Roques pour Le Point.
Et quand la tension monte, comme actuellement avec la situation de la bande de Gaza, le village réagit ni dans la violence ni dans la division, ils se réunissent. Ainsi le 12 juillet dernier, 400 personnes, israéliennes et arabes, se sont réunies pour la paix à Tira au Nord de Tel-Aviv.
Néanmoins, ce village présente des limites puisque son financement est financé par le… privé et les dons. La classe politique n’est pas encore inspirée par le projet, lequel a pourtant porté ses fruits depuis plus de 37 ans.
4- Ces citoyens qui appellent à la paix
Depuis quelques heures, la phrase clé "JewsAndArabsRefuseToBeEnemies" ("Juifs et Arabes refusent d’être ennemis") a inondé le Net de photos fraternelles, relayant un message de paix entre juifs et musulmans arabes mais surtout Israéliens et Palestiniens.
Ci-dessous quelques clichés :