L'otage français Gilberto Rodrigues Leal est mort au Mali© AFPAFP
Le groupe islamiste responsable de l'enlèvement de Gilberto Rodrigues Leal a indiqué hier à l'AFP que l'homme de 62 ans était mort. Les proches de la victime estiment que la France n'a pas mis autant d'énergie dans les négociations concernant sa libération que dans celles des quatre otages libérés le week-end dernier. 

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Le groupe islamiste MUJUAO a annoncé hier soir à l’AFP la mort de l’otage français Gilberto Rodrigues Leal. Cet homme de 62 ans avait été enlevé en novembre 2012 par le même groupe allié à Aqmi. "Il est mort parce que la France est notre ennemie" a indiqué Yoro Abdoul Salam sans en préciser les circonstances.

François Hollande a sitôt réagit par communiqué soutenant que tout portait à croire que l’homme est mort à cause des conditions de détentions et ce "depuis plusieurs semaines". Le président a ajouté que "la France fera tout pour connaitre la vérité sur ce qui est arrivé à Gilberto Rodrigues Leal et elle ne laissera pas ce forfait impuni".

La colère des proches

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Les proches de Gilberto Rodrigues Leal estiment que la France n’en a pas assez fait pour libérer l’homme de 62 ans. "Je suis écœurée" a confié l’une de ses amies à RMC ajoutant "surtout en voyant les quatre autres libérés, en bonne santé. Nous, notre Gilbert est mort tout seul là-bas, au Mali". Un autre ami interrogé par la radio considère pour sa part que l'otage est mort en raison de l'absence d'un grand groupe derrière lui qui aurait pu verser une rançon aux ravisseurs (faisant référence au groupe Lagardère pour les journalistes d'Europe 1). .

Selon plusieurs observateurs, le mouvement islamiste MUJUAO profite surtout du contexte du retour des quatre otages français de Syrie pour faire de la communication. En effet, tout porte à croire que le groupe jihadiste n’a pas réussi à maintenir l’homme de 62 ans en vie pour en tirer bénéfice comme il l'espérait.