Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
Le Canard enchaîné et le quotidien anglais The Telegraph ont récemment mis en garde contre une recrudescence de la menace terroriste en France. Un gradé des services de renseignement interrogé par le Canard enchaîné s’inquièterait même d’un "11 septembre à la française où les services seront de simples spectateurs". Un autre membre du renseignement aurait expliqué qu’on avait, pour l’instant, eu de "la chance". "Des passagers d'un train qui neutralisent un suspect; un autre qui se titre une balle dans le pied, puis appelle les pompiers; un troisième qui échoue à faire sauter une usine chimique..., énumère-t-il. Sans ces concours de circonstances, le bilan humain et matériel serait beaucoup plus lourd. Et nous n'aurions rien pu y changer."
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Malgré les 736 millions d’euros consacrés à la lutte contre le terrorisme depuis les attentats de Charlie Hebdo, un conseiller du ministre de l’Intérieur aurait expliqué au Canard avoir déjà tout essayé. "Nous sommes à la limite de ce qu’on est en mesure de faire. Tant d’un point de vue législatif ou organisationnel que financier", a-t-il déploré.
Une attaque par missile contre un avion de ligne serait désormais envisageable
Aussi, The Telegraph assure que "des fusils d'assaut de type Kalachnikov - comme ceux utilisés par l'homme dans le train (lors de l’attaque du Thalys) et les terroristes islamistes qui ont tué dix-sept personnes à Paris en janvier - et des missiles antitanks sont maintenant facilement disponibles en France". Cette facilité d’accès à des armes lourdes s’expliquerait par un accroissement de la contrebande depuis la fin de la guerre des Balkans en ex-Yougoslavie. De plus, le crime organisé est soupçonné d’aider les terroristes à se procurer des armes depuis la Libye.
Mais le quotidien va encore plus loin en affirmant qu’une potentielle attaque par missile contre un avion de ligne est aujourd’hui envisageable en France. D’après les sources du Telegraph, les services de renseignement en auraient même averti les compagnies aériennes. Toutefois, cette information n’a pas été confirmée par ceux-ci.
Entre 5 000 et 6 000 Européens partis rejoindre Daech
Un autre problème de taille viendrait perturber le travail de la DGSI (direction générale de la Sécurité intérieure) : les kamikazes ont appris à se fondre dans la masse. "Ils n’ont pas de casier judiciaire, a ainsi expliqué au Canard enchaîné un commissaire de la DGSI. S’ils étaient un ou deux milliers, on pourrait espérer les empêcher de nuire. Mais ils sont beaucoup plus nombreux." En effet, d’après les chiffres donnés par la Commission européenne, entre 5 000 et 6 000 Européens auraient rejoint Daech, dont environ 1 400 Français. Autant de personnes susceptibles de revenir commettre un attentat.
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