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La Coupe d’Europe de football a débuté il y a seulement quatre jours et la compétition sportive a déjà été émaillée de nombreux incidents en marge de rencontres.
A Marseille ce week-end, les images ont fait le tour du monde : des supporters russes et anglais mettant la ville à sac en s’affrontant à coups de bouteilles de verre, de chaises et autres projectiles. Ces violences ont fait 35 blessés, dont trois grièvement. L’un d’eux est actuellement entre la vie et la mort. Samedi, une autre bagarre générale a éclaté à Nice entre des Niçois et des supporters nord-Irlandais. Les heurts ont fait sept blessés, dont un souffrant d’un traumatisme crânien.
Si ces supporters qui se tapent les uns sur les autres ne sont pas tous des hooligans, l’UEFA a émis des craintes sur la sécurité en France après ces scènes de guérillas urbaines. Mais qui sont ces hooligans qui sèment la terreur là où ils passent ?
Le hooliganisme s’est développé au Royaume-Uni
Le terme hooliganisme est apparu au Royaume-Uni à la fin du XIXe siècle, selon la petite histoire lorsque le journal Daily News a fait référence à un Irlandais, Patrick Hooligan, ivrogne notoire. Depuis, le terme qualifie toute personne avinée se comportant de manière violente et plus spécialement dans le monde du sport.
Les hooligans sont donc des personnes qui utilisent le sport, essentiellement le football, pour se confronter aux supporters adverses, après avoir ingurgité une bonne dose d’alcool. Si le hooliganisme s’est développé au Royaume-Uni, connaissant un regain dans les années 1960-1970, le phénomène s’est ensuite répandu dans toute l’Europe jusqu’en Russie, où les hooligans sont parmi les plus violents.
"Les hooligans russes veulent être dans le top 3 du hooliganisme européen"
Ainsi, il n’est pas anodin que les terribles affrontements qui ont eu lieu à Marseille ce week-end se soient passés entre Russes et Anglais. "Les hooligans russes veulent être dans le top 3 du hooliganisme européen. La meilleure chose à faire pour cela ? Se montrer lors d’une compétition internationale et s’attaquer aux 'maîtres' en la matière, les Anglais. Même si dans les faits ils ne le sont plus depuis une quinzaine d’années", précise au Monde Sébastien Louis, historien spécialisé dans l'étude des supporters radicaux.
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Mais il ne faut pas confondre hooligans et supporters ultras."Les hooligans sont des bandes informelles qui se construisent par et pour la violence. Quant aux ultras, ils sont réunis dans des associations autour d'un engagement fort pour le football. Il peut déboucher sur des violences pour défendre son club mais les ultras ne viennent pas au stade dans l'objectif numéro un de se battre. C'est, au contraire, la volonté des hooligans", assure au Huffington Post le sociologue Nicolas Hourcade.
Si les images à Marseille choquent aujourd’hui en France, c’est qu’elles sont relativement rares dans le football français, où les affrontements sont principalement circonscrits aux matchs entre le PSG et l’OM. Par ailleurs, les autorités politiques et sportives ont tout fait pour repousser les hooligans hors des enceintes hexagonales." En effet, depuis 1993, un supporter peut être interdit de stade, et depuis 2011, la loi française permet d’interdire les déplacements de supporters à risque.
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