De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Entre des affrontements avec les forces de l’ordre et des manifestations racistes organisées à Ajaccio, de fortes tensions entre les communautés sont apparues en Corse depuis jeudi dernier. Si vous avez raté le début des évènements, en voici un résumé chronologique.
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Un jeudi sous haute tension
Les premières tensions remontent à la journée de jeudi. Plus de 400 palettes de bois, une tonne de pneumatiques et un engin incendiaire ont été enlevés de manière préventive par les forces de l’ordre dans le quartier populaire des Jardins de l’Empereur à Ajaccio. Selon Francis Lalanne, le sous-préfet de Corse, les policiers craignaient alors que des incendies soient déclenchés le soir de Noël. Un homme a également été arrêté après que des feux ont été allumés et une école du quartier vandalisée. Dans la nuit suivant ces actes, des "jeunes encagoulés" ont essayé d’attirer les policiers dans une embuscade en allumant un incendie. Selon le sous-préfet de Corse, 50 à 60 jeunes attendaient alors les forces de l’ordre. Débarqués sur place, des pompiers ont été violemment pris à partie par un groupe d’individus armés de barres de fer et de battes de baseball. Au total, deux soldats du feu et un policier ont été blessés.
Les premiers actes xénophobes
Suite à ces évènements, près de 600 personnes ont manifesté vendredi devant la préfecture d’Ajaccio. La moitié d’entre elles auraient alors décidé de retrouver les agresseurs et s’est dirigé vers le quartier des Jardins de l’Empereur. Scandant "Arabi Fora" ("les Arabes dehors ") ou encore "On est chez nous", un groupe d’individus a saccagé une salle de prière musulmane près du quartier. Des exemplaires du Coran ont également été partiellement brûlés, tandis que la terrasse d’un kebab a été attaquée. Dans la nuit de vendredi à samedi, les policiers ont repris le contrôle de la situation et les lieux de culte musulmans ont été placés sous haute surveillance.
Un arrêté préfectoral pour interdire les manifestations
De nouvelles manifestations ont eu lieu samedi. Plusieurs centaines de manifestants ont continué de scander "Arabi Fora". Face à ce regain de tensions et après avoir reçu une délégation de manifestants, le préfet de Corse a décidé d’interdire toute manifestation dans le quartier des Jardins de l’Empereur jusqu’au 4 janvier.
Des manifestations organisées dans d’autres quartiers
Plus de 150 CRS et gendarmes ont été déployés dimanche dans le quartier populaire des Jardins de l’Empereur. Le but ? Empêcher une nouvelle manifestation et de nouveaux débordements. Pourtant, dans d’autres quartiers de la ville, les manifestations ont repris de plus belle. Par ailleurs, deux hommes ont été placés en garde à vue dimanche pour des faits remontant à jeudi soir.
Face aux nombreux débordements de ces derniers jours, le nouveau président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, a tenu à condamner les actes xénophobes. "Le nationalisme corse est aux antipodes, totalement aux antipodes, de tous les phénomènes de racisme, de xénophobie ou d'exclusion", a-t-il expliqué, avant d'assurer avoir "les meilleures relations, non seulement avec les représentants du culte musulman, mais avec la totalité de la communauté musulmane en Corse". Suite à ces dérapages, Manuel Valls a, lui, appelé au "respect de la loi républicaine" sur Twitter, tandis que Bernard Cazeneuve a condamné des "exactions intolérables aux relents de racisme et de xénophobie". Le ministre de l'Intérieur a également promis que les auteurs de violences répondront "devant la Justice de ces actes inadmissibles".
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