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Depuis l’annonce du crash du vol AH5017 d’Air Algérie jeudi dernier, Français Hollande se montre très présent. Le chef de l’Etat a en effet annulé tous ses déplacements pour les jours à venir, organisé plusieurs réunions de crises et a même personnellement rencontré les familles des 54 victimes françaises à déplorer dans cet accident d’avion. "J'ai décidé de faire en sorte que les équipes qui sont sur place puissent, le temps nécessaire, faire le travail de regroupement des corps et d'identification et, lorsque ce sera possible, tous les corps seront ramenés en France. Je dis bien tous les corps de tous les passagers de ce vol", a-t-il également annoncé samedi à l’issue d’une "réunion solidaire" au Quai d’Orsay.
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"Il est très difficile de pouvoir les récupérer"
Mais si François Hollande tente d’apaiser les familles des victimes, sa promesse risque fort d’être difficile à tenir. L’avion a en effet été retrouvé au nord du Mali, complètement "désintégré". Le choc au moment de son crash a été tellement violent que seuls quelques morceaux de carlingue sont encore entiers. Les corps des 118 passagers et membres d’équipages ont quant à eux été pulvérisés. "Il est aujourd’hui difficile de pouvoir récupérer quoi que ce soit, et même pour les corps des victimes, je pense qu’il est très difficile de pouvoir les récupérer parce que nous avons vu seulement des morceaux de chair humaine qui jonchaient le sol", a d’ailleurs estimé le général Gilbert Diendiéré, chef d’Etat-major particulier à la présidence burkinabé.
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Les enquêteurs vont travailler en collaboration avec les familles de victimes
Un long travail attend donc les enquêteurs, notamment français, dépêchés sur les lieux du drame. D’autant que, toujours selon le général Diendiéré, "les débris sont éparpillés sur une distance de 500 mètres". "Notre devoir est une course contre la montre", a de son côté confié au Parisien, le colonel Patrick Tourron. Fort d’avoir déjà travaillé à l’identification des corps des passagers du vol Rio-Paris qui s’est crashé en 2011 dans l’Atlantique, il a ensuite expliqué que son équipe va se diviser en deux. Une partie s’attèlera à retrouver les débris humains tandis qu’une autre, dite "ante mortem", travaillera en collaboration avec les familles pour recueillir de précieuses informations relatives aux dossiers dentaires ou à tout autre signe distinctif des défunts. "Notre équipe comprend des odonlogues et nous allons procéder à un scanner de chaque mâchoire retrouvée. Et l’équipe ante mortem comparera nos prélèvements avec les dossiers des dentistes", a-t-il poursuivi avant d’ajouter que les analyses ADN ne seront utilisées qu’en dernier recours, si l’odonlogie s’avère inefficace. "Là aussi, les familles seront invitées à fournir une brosse à dents ou une brosse à cheveux", a souligné le quotidien.
Outre la raptriemment de "tous les corps", François Hollande s'est aussi engagé à ce qu'il y ait "une stèle érigée pour que nul n’oublie que, dans cet endroit, sur ce site, ont disparu 118 personnes". Le président a également assuré que "les familles qui le voudront" pourront être accompagnées "le moment venu sur le site" afin qu’elles "puissent avoir un lien avec cette terre, là où on disparu leur proches".
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