Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Cela fait plusieurs semaines que Planet.fr s’est infiltré sur les réseaux sociaux des groupes pro-palestiniens et pro-israéliens. Comme dans la vie civile, beaucoup de propos sont mesurés et ne visent pas à attiser à la haine des uns contre celle des autres.
En revanche, la viralité propre aux réseaux sociaux engendre nombre de désinformations et de montages malhonnêtes servant les mêmes fins de propagande.
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Globalement, les extrémistes des uns ressemblent à s’y méprendre aux extrémistes des autres. Seule la couleur du drapeau change. Mêmes méthodes, même champ lexical, mêmes instrumentalisations historiques, même mauvaise foi, même mépris...
À travers ce voyage au bout de la haine, Planet.fr a assisté à cette guerre numérique qui se joue tous les jours sur Facebook, Twitter ou encore YouTube. Un voyage donc, avec son lot de nausées.
Les présumés "mensonges" des médias
Ce que l’on pourrait appeler les "ultras" de chaque camp, bien qu’ils passent une bonne partie de leur temps à s’écharper sur les réseaux sociaux, partagent la même suspicion envers les médias. Ainsi, du côté pro-israélien, de la LDJ plus précisément, on dénonce le "mensonge des médias français".
Pour le groupuscule violent menacé de dissolution, les journaux mentent quand ils mentionnent son interdiction en Israël (au passage, l’organisation a été dissoute par l’Etat Hébreux en 1994 suite au massacre du tombeau des Patriarches). Sans sources, sans références ou sans témoignages. Comme bien souvent, une seule image, ni datée ni géo-localisée, suffit.
Mais, les pro-israéliens les plus zélés n’ont pas le monopole de la suspicion à l’égard de la presse. Bien au contraire. Et ce, pour deux raisons. Premièrement, on trouve dans les messages postés par les pro-palestiniens les plus radicaux l’affirmation suivante : les médias mentent parce qu’ils sont contrôlés par le pouvoir.
Pour ces cyber-militants, Israël bénéficie du soutien américain, l’Etat Français s’aligne sur la diplomatie des États-Unis donc, au final, les médias Français servent la propagande pro-israélienne (l’argument massue étant la diffusion des images des casseurs en marge des manifestations pro-gaza).
La deuxième suspicion, vient-elle du (très) vieux mythe selon lequel ce sont les juifs qui "contrôlent les médias". Dès lors, se formule l’accusation de "médias sionistes", complices actifs des massacre perpétrés à Gaza.
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Sans rentrer dans les détails des motivations idéologiques se révélant derrière ces fantasmes, il est intéressant de constater que les militants pro-israéliens et pro-palestiniens les plus virulents partagent cette suspicion permanente à l’égard des médias (alors que leurs fins sont pour le moins contradictoires). Mais rassurez-vous, ce n’est pas la seule incohérence qu’il nous a été donné de constater.
La figure d’Hitler
Autre point commun entre les deux camps : l’utilisation intempestive de la figure d’Hitler pour illustrer les agissements, soit des Israéliens, soit du Hamas. Chez les cyber-militants pro-palestiniens, des photomontages montrant des dirigeants de l’Etat Hébreux grimés en nazis circulent en nombre sur les différentes pages de soutien aux victimes du conflit (voir photo ci-dessous).
Encore une fois, les militants pro-palestiniens n'ont pas le monopole de l'instrumentalisation historique.
Du côté des plus farouches défenseurs d’Israël, la propagande consiste à considérer que ses ennemis sont "de facto" des nazis. Même si le parallèle entre le Hamas et le parti du Führer est d’une aberration criante, l’utilisation de cette référence historique est non seulement récurrente, mais est mise à jour en fonction du contexte.
Ce faisant, les opposants musulmans aux agissements d’Israël sont souvent qualifiés de "nazislamistes". Là encore, l’argumentaire repose sur la même instrumentalisation du passé. "Nausées", disions-nous plus haut.
La méthode de la désinformation
Partager des contenus dont la source est inidentifiable est sans doute le plus important point commun de ces cyber-militants pro-israéliens et pro-palestiniens. A titre d’exemple, les vidéos portant des titres du genre "choc", "ce que les médias nous cachent" ou autre "preuve de la complicité d’untel" constituent l’élément central de cette méthode de désinformation.
Si certaines compilent des morceaux choisis d’émissions célèbres donnant gage de crédit, d’autres sont présentées comme des témoignages pris sur le vif sans qu’aucun élément ne permette de savoir dans quel contexte et dans quel lieu les images ont été tournées. La seule "information" de ces contenus est donnée par le… titre de la vidéo.
Autre méthode particulièrement prisée, le discrédit de personnalités prenant parti en faveur (ou défaveur) d’un camp. L’exemple le plus évocateur est celui du cas du chanteur Patrick Bruel. Récemment, il a voulu, en son nom, mettre les choses au clair concernant sa position sur le conflit israélo-palestinien et ainsi faire taire quelques rumeurs. Mais, la LDJ a publié le 5 août un message sur Facebook démentant (encore une fois sans sources) les affirmations du chanteur.
Partagé des centaines de fois, et connaissant un certain succès auprès des plus zélés supporters de Tsahal, le message a été repris dans son intégralité, et sans complexe, par des groupes... pro-palestiniens radicaux ! Si si, les mêmes qui, habituellement, houspillent férocement tout ce qui émane de la LDJ ! Mais là, comme ça va dans leur sens... Ironie dirons-nous.
Des lors, nous avons pu observer que l’objectif de ces groupes n’étaient pas l’information mais l’instrumentalisation. Et à ce jeu de dupes, aucun camp ne surclasse l’autre.
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