De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ils ont voulu faire le djihad, mais sont revenus déçus par leur expérience en Syrie. D’après Europe 1 qui s’est procuré les chiffres du ministère de l’Intérieur, ce sont en tout 254 apprentis djihadistes français qui ont quitté les territoires contrôlés par l’Etat islamique.
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Cependant, quitter la zone occupée de Daech n’est pas chose aisée pour ses combattants qui, à l’image d’une secte, sont accueillis à bras ouverts mais pourchassés en cas de fuite. Toutefois, des opposants à l'Etat islamique, comme les rebelles syriens et les combattants kurdes, aident sur place les déçus de Daech à s'enfuir. "Le réseau dispose de relais dans les zones tenues par les djihadistes, avec des habitants informateurs qui, très discrètement, détectent les étrangers qui souhaitent déserter", écrit la radio.
"Je savais que si je me faisais attraper, j'allais me faire tuer"
Il y a par exemple le cas de Julie, une Française âgée d’une vingtaine d’années, qui a pu s’extraire des griffes de Daech après une année passée dans l’est de la Syrie. Rentrée en France cette semaine, elle a été aidée sur place par un réseau de Kurdes. "On est parti jusqu'à la voiture. J'étais stressée, j'avais peur de croiser mon mari, raconte-t-elle dans un enregistrement qu’Europe 1 a pu entendre. Même si je porte le voile intégral, il risqu[ait] de me reconnaître avec mon sac, mes chaussures. Je sa[vais] que si je me fais[ais] attraper, j'[allais] me faire tuer."
Une fois en zone libre, Julie enlève son voile "et respire". La jeune femme passe encore deux mois auprès du groupe qui l’a exfiltrée et qui lui a demandé 6 000 euros pour ce geste ; une somme réglée par sa famille. Après la transaction, Julie prend la direction du Kurdistan irakien où elle rencontre les autorités françaises.
"Ils ont trouvé le chemin de l'aller, qu'ils se débrouillent pour celui du retour"
Mais l’Etat français ne semble pas très heureux de revoir cette compatriote, comme les autres repentis de l’Etat islamique. "Ils ont trouvé le chemin de l'aller, qu'ils se débrouillent pour celui du retour", a ainsi lâché l’un des fonctionnaires chargé du dossier de Julie, placée en garde à vue à son retour en France. Si les autorités se méfient de ces repentis, c’est parce que la déception n’est pas forcément synonyme de rédemption. "Je n'en mettrai aucun dans un avion avec mes enfants", a même fait savoir une source sécuritaire habituée à voir des djihadistes de retour.
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